Encore une fois, la devise « nul droit ne se perd tant qu'existe un revendicateur » à laquelle nous croyons, s'est vérifiée sur le terrain. Notre compatriote, confrère et frère de lutte pour la liberté et la dignité, Kameleddine FEKHAR, victime depuis 2004 d'un harcèlement juridico-policier, vient de triompher face à l'injustice criarde d'un régime aux abois qui a transformé des institutions sensées protéger le citoyen en moyens d'intimidation et de terreur. Par un montage grossier, digne des méthodes staliniennes criminelles, on voulait priver un militant de la liberté….de sa liberté. Face à cette loi inique de la force et de la hogra, la volonté divine puis celle d'un homme déterminé et tenace ont décidé autrement. Le « témoin » à charge, celui par lequel, les haggarines voulaient enfoncer Kameleddine, s'est rétracté, ignorant même l'existence de ce militant. Ainsi, dans cet Etat de non-droit, par la préfabrication d'un PV, on peut briser la vie d'un citoyen, né libre. Combien de cas semblables croupissent dans les geôles de cette vaste prison qu'est notre patrie ? Deux cas criards illustrent cette Algérie de la hogra institutionnalisée : les affaires Medjnoun et Baba Nadjar. Le procès de Kameleddine FEKHAR a démontré encore une fois que la mobilisation des hommes LIBRES pour des causes JUSTES permettait toujours au droit de triompher. Des citoyens sincères, sans calculs politiciens et sans étiquette partisane ou idéologique, se sont spontanément mobilisés aujourd'hui à Ghardaïa avec comme seuls et uniques objectifs : défendre la DIGNITE HUMAINE et combattre l'INJUSTICE. Ayant depuis fort longtemps détruit le mur de la peur, ni les brigades anti-émeutes ni l'arsenal répressif n'ont ébranlé leur détermination. Avant le procès, ils n'ont pas cessé de dénoncer l'injustice et la hogra. Après le procès et l'acquittement de cette victime de l'arbitraire, ils n'ont cessé à travers la marche de la victoire qu'ils ont organisée à travers les rues de la ville de rappeler la nature de ce régime en scandant « pouvoir assassin ». Je tiens à saluer mes frères de Ghardaïa pour leur détermination et leur lucidité politique. Tout comme je tiens à saluer le collectif de la défense et à leur tête, leur aîné, Me Noureddine AHMINE, et qui a défendu avec brio et bénévolement, faudrait-il le rappeler, ce combattant de la liberté et de la dignité. Les militants sincères de la liberté et de la dignité ont gagné une bataille, mais pas la guerre. La cellule chargée des droits humains du FCN, se charge de mener un autre bataille : celle concernant nos compatriotes Medjnoun et Baba Nadjar, victimes expiatoires de l'injustice institutionnalisée. Et la lutte pour la liberté, la justice et la dignité continue….. Salah-Eddine SIDHOUM Alger Lectures: