Nous venons d'apprendre la condamnation à six mois de prison avec sursis et à une amende de 50 000 DA, pour insultes, de notre frère, le docteur Kameleddine FEKHAR, militant des droits de l'homme par le tribunal de Ghardaïa. En effet, lors d'un procès inique qui s'est déroulé le 11 octobre 2009, le Dr Fekhar a été accusé par un citoyen de l'avoir insulté le 06 octobre 2008 devant un local de distribution de vivres aux sinistrés des inondations de Ghardaïa. Or, il s'avèrera, tout au long du procès que cette nuit-là du 06 octobre 2008, Mr Fekhar n'avait jamais rencontré ce citoyen. Par contre, ce dernier, ivre avait provoqué une altercation avec le gestionnaire du local de distribution de vivres et l'avait insulté et menacé physiquement. Au commissariat de la ville, l'officier de police enregistrera la plainte du provocateur ivre et refusera d'enregistrer celle de la victime (voir le compte-rendu du Dr Fekhar : http://www.lequotidienalgerie.com/index.php/7454/kamaleddine-fekhar-condamne/#more-7454 Il est clair encore une fois, que la justice a été instrumentalisée pour essayer de faire taire notre compatriote et militant impénitent des droits de la personne humaine, le Dr Fekhar, en préfabriquant un dossier sur mesure pour le condamner. Pour rappel, le Dr Fekhar avait été arrêté le 15 juin 2009 pour une autre affaire scabreuse où deux délinquants, repris de justice l'ont accusé de les avoir incités à incendier un véhicule de police !! Libéré 24h plus tard, il était mis sous contrôle judiciaire et privé de sortie du territoire national à ce jour. Et cette affaire est toujours en instance de jugement. Encore une fois, ce régime en phase terminale, ne semble pas avoir tiré les leçons de sa politique désastreuse et continue à utiliser des méthodes mesquines des années du totalitarisme stalinien pour tenter de faire taire vainement toute opposition pacifique et toute revendication des droits légitimes des citoyens. Le Docteur Fekhar appartient à cette race d'hommes – à l'image de ses aînés qui se sont sacrifiés pour la libération du pays – qui ne peuvent se taire devant la hogra et fermer les yeux devant cette destruction programmée de l'Algérie. La conclusion de sa courageuse déclaration (voir lien plus haut) est très claire et très explicite. Ce ne sont pas ces honteuses et lâches méthodes répressives qui arrêteront les Hommes Libres. Nous exprimons notre indéfectible soutien à notre frère Kameleddine Fekhar et dénonçons avec force sa condamnation inique par une justice aux ordres. Nous en appelons à l'opinion publique nationale et internationale pour apporter son soutien à cette énième victime de l'arbitraire. Coordination de l'Appel du 19 mars 2009. Département des Droits de l'Homme.