Les services de sécurité ont traqué lundi les médecins résidents à Alger. Ces derniers qui ont tenté d'organiser, lundi matin, un sit-in devant le siège de la Présidence de la République à El-Mouradia, une commune située sur les hauteurs d'Alger, ont été durement malmenés par les forces de l'ordre. Pour preuve, pas moins de 121 médecins résidents ont été interpellés et conduits à des commissariats, a appris elwatan.com. « Nous avons été humiliés et brutalisés. Nous avons été traqués comme des vulgaires délinquants par les forces de police. 121 de nos camarades ont été arrêtés et conduits aux commissariats de Kouba, Hussein Dey et El Mouradia. Aux barrages de police dressés sur les principaux accès de la capitale, des médecins résidents originaires d'Oran et de Tizi-Ouzou ont été interpellés parce qu'ils voulaient se rendre à notre sit-in. Certains ont été carrèment arrêtés lorsque des policiers ont trouvé dans leurs véhicules des blouses blanches ! Nous sommes vraiment sous le choc », confie à elwatan.com le Dr Toufik Illès, délégué au Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA). Selon notre interlocuteur, « les médecins résidents, arrêtés par les forces de l'ordre, ont été violemment embarqués dans des fourgons. Mêmes les femmes ont été traitées comme des voleurs » ! « Et après leur passage dans les commissariats, ils ont été à nouveau entraînés dans les camions de police. A la fin, ils ont été déposés à la gare routière de Kharrouba ! », s'indigne encore le Dr Toufik Illès. Les médecins résidents ne sont donc plus les bienvenus à Alger ! Néanmoins, quelques dizaines de ces médecins irréductibles ont réussi tout de même à se rassembler au niveau de l'hôtel El-Djezaïr à Alger. De là, ils ont tenté de marcher jusqu'à El Mouradia pour interpeller le Président de la République sur la situation précaire de leur corporation et la légitimité des revendications de leur mouvement de protestation. Malheureusement, ils n'auront jamais l'occasion d'approcher le Palais du Chef de l'Etat. Et pour cause, les forces de sécurité sont rapidement intervenues pour les bloquer et les disperser. Abderrahmane Semmar Lectures: