Jeudi 14 juillet 2011 Cela fait 10 jours que Mouhib Khatir est en prison. Comment et pour quels motifs? Révélations de radio Kalima. La juge d'instruction du tribunal de Hadjout, Mme Abdoune, qui a placé Mouhib Khatir, le maire de Zeralda en mandat de dépôt, s'est basée sur la plainte d'un commerçant qui livrait des cafés à la mairie. M. Faycal Benkherouf, gérant d'un café, s'est plaint du non paiement par l'APC de Zeralda, d'une facture en se basant sur un bon de commande signé par le maire. Le premier mois, l'APC reçoit une première facture de 170.000 DA de café, qu'aurait consommé les élus de la mairie. Cette facture a été rejeté par le maire qui l'a jugé trop élevée. Le deuxième mois, Le cafetier présente une seconde facture de 500.000 DA cette fois ci. Le maire, non seulement rejette cette facture mais il dépose plainte pour surfacturation. Dans tous les cas, cela reste une affaire commerciale qui concerne l'APC, en tant qu'institution, et non pas la personne du maire, M. Mouhib Khatir. La jurisprudence, en Algérie, comme ailleurs, veut que l'on ne décide pas d'une plainte lorsqu'il y a une autre plainte antérieure, sur le même dossier. Devant les remarques des avocats de la défense, la juge, Mme Abdoune, fait d'abord mine d'ignorer la première plainte et met en doute son existence. Puis, devant les documents fournis par la défense, qui prouvent qu'une plainte de la mairie est en cours d'instruction, la juge déclare alors disposée du témoignage du magasinier de la mairie contredisant les affirmations du maire. Les avocats de la défense s'empressent alors de ramener le magasinier, qui n'a jamais témoigné de quoique ce soit, pour le présenter à la juge au tribunal le mardi. La juge décide alors de ne pas le recevoir et de le convoquer pour dimanche. Entre temps, Mouhib Khatir, reste en prison. Entre temps, de nouvelles affaires, aussi incongrues les unes que les autres, apparaissent. Une deuxième affaire commerciale de vente de téléphones portables qui ressemble comme une goutte d'eau à la première et qui n'a rien à voire avec la détention. Là encore, c'est un commerçant, qui porte plainte pour non paiement de facture. Il s'agit, cette fois, d'un vendeur d'électroménager, de M. Boussif, installé à Staouéli. Si le maire a bien signé un bon de commande pour l'achat de 7 téléphones portables, le commerçant lui prétend en avoir livrer treize et les avoir remis directement aux élus de la commune. Problème : il n'y a aucun bon de livraison, le magasinier n'a rien reçu et aucun des élus n'a accepté de signer une décharge. Le commerçant va même plus loin en affirmant avoir également livré deux écrans de télévisions plasma, un ordinateur et d'autres équipements de moindre importance. Cette fois, il n'y a pas de bon de commande et pas de bon de livraison. Le vendeur déclare avoir donné les équipements au chauffeur, à la secrétaire et au magasinier. Ces trois personnes ont nié les faits. Le maire, a alors refusé de signer cette facture et devant les sommes réclamées a décidé de porter plainte. Là encore, ça reste une affaire commerciale qui ne mérite ni détention, ni surtout de mandat de dépôt. Mais qu'importe, Mme Abdoune, seule juge d'instruction au tribunal de Hadjout, pour faire plaisir à ses maîtres, s'invente un code pénal et un code de procédure. Mais cela ne s'arrête pas là. Conscients de la faiblesse des charges contre le maire, la juge, comme d'ailleurs le procureur général de Blida, Mohamed Abdeli, véritable parrain, en conflit personnel avec le maire de Zeralda,, tentent d'en rajouter d'autres pour justifier le maintien en détention. Et ils ne se gênent pas ! Quoi de mieux qu'un outrage. Il est reproché, en effet, à Mouhib Khatir, d'avoir résisté, lors de son arrestation, face aux policiers, en civils et armés qui ne se sont pas présentés à lui et qui ne disposaient pas de mandat d'arrêt. Mieux encore, selon nos sources, le maire de Zeralda a été arrêté, par la brigade antiterroriste de Chateauneuf sous l'instruction directe du procureur général, Mohamed Abdeli. Que vient faire la brigade antiterroriste dans l'arrestation d'un maire alors qu'une simple convocation suffisait. De quel pouvoir et protection, dispose donc ce procureur, pour instrumentaliser, non seulement la justice mais aussi et surtout la police, dans ce qu'il faut bien qualifier de « règlement de compte personnel » ? De toute évidence, l'objectif des commanditaires, et de la juge qui leur obéit, est de maintenir le maire de Zeralda en prison le plus longtemps possible, en tous cas, jusqu'à sa destitution et son remplacement à la tête de la commune. Radio Kalima Lectures: 22