Mise en délibéré pour le 4 septembre, l'affaire de trafic d'héroïne, dans laquelle sont impliqués Alioua Lotfi, fils du général à la retraite, et Fahsi Belayat, fils de l'ancien ministre Abderrahmane Belayat, ainsi que cinq autres jeunes, a connu son épilogue dimanche en fin de journée. Le tribunal de Bir Mourad Raïs près la cour d'Alger a condamné l'ensemble des prévenus à une peine de 18 mois de prison, dont 11 mois avec sursis. Le juge n'a finalement pas retenu le délit de commercialisation de drogue contre les mis en cause, qui ont été jugés et condamnés uniquement pour la consommation et la détention de stupéfiants. Pour leurs familles, c'est le soulagement. Depuis le début de cette affaire, celles-ci n'ont cessé de plaider l'innocence de leurs enfants, arguant que les capsules d'héroïne trouvées en possession de certains d'entre eux étaient destinées à leur propre consommation, vu leur état de dépendance vis-à-vis de cette drogue, et non pas à la commercialisation. Lors du procès qui s'est tenu au début du mois d'août dernier, le procureur général a, quant à lui, requis la peine maximale de 20 années de prison ferme contre l'ensemble des prévenus. Mais à la barre, Belayat Fahsi, étudiant, Hafsi Sofiane, commerçant, Alioua Lotfi, étudiant, Kaci-Ousalah Mehdi, étudiant, Cheli Réda, commerçant et Bouabdellah, fonctionnaire, avaient tous nié le délit de trafic de drogue, se contentant de reconnaître leur statut de «consommateurs d'héroïne» qu'ils se procuraient auprès d'un Nigérian installé en Algérie, du nom de Hassan. Celui-ci ainsi qu'un de ses compatriotes, Brahim, ont été entendus lors de ce procès en tant que témoins, en attendant qu'ils soient déférés devant le tribunal criminel près la cour d'Alger pour «commerce international de drogue». Lors des plaidoiries, les avocats ont présenté leurs mandants en tant que jeunes toxicomanes nécessitant une cure de désintoxication et non pas la prison, où ils ont été incarcérés pendant plus de sept mois. Salima Tlemçani Lectures: