Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) dénonce «énergiquement la répression sauvage» dont ont été victimes les étudiants ayant participé à la marche avortée de la coordination nationale des étudiants algériens. Dans un communiqué datant d'hier, les chômeurs affirment avoir «constaté de visu la brutalité policière à l'encontre des étudiants qui sont venus des quatre coins du pays pour revendiquer leurs droits à une université de qualité et ouverte à tous les enfants de l'Algérie». «Cette brutalité policière qui a fait des centaines de blessés parmi les étudiants nous renseigne sur la nature de nos gouvernants qui n'ont que la matraque comme réponse aux revendications du peuple». La même source a précisé : «Nous avons assisté hier à une chasse aux étudiants dans les rues d'Alger». Le CNDDC estime ainsi que cette réaction «est une autre preuve que les promesses d'ouverture ou de réformes ne seront pas respectées». Le CNDDC dénonce, par la même occasion, «la brutalité» des forces de police à l'encontre des membres du comité qui ont participé à cette marche. Les signataires affirment que le coordinateur national du comité, Tahar Bellabès, qui a été repéré au milieu de la foule, a été «roué de coups par six policiers anti-émeute (...) et grièvement blessé». Les chômeurs réitèrent par ailleurs leur détermination à aller jusqu'au bout de leurs revendications, particulièrement celle relative au droit à un travail stable.