Les responsables et les membres du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) dénoncent le harcèlement des autorités locales, notamment à Skikda, Hassi Messaoud et Mostaganem. Ce jeudi est survenue «une sauvage attaque contre des manifestations pacifiques de jeunes chômeurs adhérant au comité ; plusieurs blessés et aussi deux arrestations ont été enregistrés parmi ces jeunes qui ont relâchés dans la soirée», précise un communiqué du CNDDC. Par ailleurs, Dalila Touati, membre du comité de Mostaganem, a été arrêtée mercredi au moment où elle mobilisait les chômeurs et les travailleurs précaires pour le rassemblement qui se tiendra demain à Alger. Ce qui fera réagir le comité de femmes Snapap, qui «dénonce vivement et énergiquement l'arrestation de Dalila Touati». «Le pouvoir a encore une fois démontré que ses déclarations et discours sont des leurres et des mensonges», indique le communiqué. Pour sa part, la LADDH dénonce «cette énième tentative d'étouffer le combat pacifique des jeunes chômeurs algériens. Ces intimidations reflètent la volonté répressive du régime algérien malgré la levée de l'état urgence». Dans le communiqué qu'elle a rendu public, la LADDH rappelle que ces pratiques sont en contradiction avec l'article 33 de la Constitution qui dit que «la défense individuelle ou associative des droits fondamentaux de l'homme et des libertés individuelles et collectives est garantie». Dans un communiqué rendu public jeudi, le Comité national pour la défense des droits des chômeurs souligne qu'il «dénonce énergiquement l'arrestation de notre camarade Dalila Touati». «Nous estimons que ces pratiques sont une énième tentative d'intimidation de nos animateurs. Nous rappelons que ce n'est pas la première fois que la police arrête nos animateurs et adhérents. La police est aussi en train d'enquêter sur les animateurs les plus en vue. Au lieu de perdre leur temps avec nous et gaspiller l'argent du contribuable, nous préférons que les forces de police s'occupent des corrompus, des voleurs et de ceux qui pillent nos richesses. Nous restons déterminés à faire valoir notre droit à un travail décent», ajoutent les responsables du comité des chômeurs dans leur communiqué.