M. Merabi met en exergue la coopération entre l'Algérie et les pays africains dans le domaine de la formation    Rencontre de travail entre les représentants du Parlement algérien et des membres de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN    Le président de la République reçoit les vœux du vice-président de l'Etat des Emirats arabes unis, Gouverneur de Dubaï, à l'occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution de libération    Le président de la République reçoit les vœux de son homologue tunisien, à l'occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution de libération    La radio secrète a joué un "rôle central" dans la guerre médiatique contre la France coloniale    Education: M. Belaabed préside une réunion de coordination sur le sport scolaire    Boughali préside une rencontre entre les députés et les membres de la Commission nationale de prévention contre le cancer    Cancer de la prostate: campagne de dépistage au CHU de Béni-Messous    PLF 2025: davantage d'incitations fiscales, élargissement de l'assiette, pas de nouveaux impôts    27e SILA: participation de plus d'un millier de maisons d'édition, avec l'Etat du Qatar en invité d'honneur    PLF 2025: nouvelles mesures pour soutenir le pouvoir d'achat et améliorer les conditions de vie des citoyens    APN : le ministre des Finances présente le PLF 2025 devant les députés    Le comédien Djamel Hamouda s'éteint à l'âge de 70 ans    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 43.374 martyrs et 102.261 blessés    Ghaza: les Etats doivent suspendre leurs relations économiques, politiques et militaires avec l'entité sioniste    Lancement samedi du processus de renouvellement des instances dirigeantes des fédérations    Pétrole algérien L'échec de la coopération franco-algérienne post-indépendance    L'emploi, l'éducation et l'entrepreneuriat, centres d'intérêt des jeunes participants    La mise en place prochaine d'une société néocoloniale en France    Le calvaire des cancéreux    Saihi préside l'ouverture du Congrès de la Société algérienne de chirurgie du genou, de la hanche et de l'arthroscopie    44 morts et 222 blessés en une semaine    Plus de 72 millions de personnes ont voté par anticipation    La rédaction du New York Times appelle les Américains à ne pas voter Trump    Plus de 100 000 familles bénéficient de nouveaux logements    «La conférence des oiseaux»    Spectacle de chants patriotiques à Alger    Inauguration d'un monument historique dans la commune d'El Hamma    Exploit du MBR, nul précieux de l'ESBA    Lille OSC : «Mandi a déjà une influence très importante sur le groupe»    Adam Ounas s'engage avec Al Sadd    Equitation (saut d'obstacles): le cavalier Bencheikh Aymen s'adjuge le grand prix "A" du concours national Open    Foot/Ligue 1 : le MC Oran sur une courbe ascendante, Eric Chelle ne s'enflamme pas    Un vibrant hommage rendu aux vétérans de l'Armée nationale populaire    Le 1er Novembre, une occasion pour valoriser les réalisations accomplies par notre pays    L'Algérie élue à la vice-présidence de l'Assemblée générale de la Conférence des présidents des Parlements africains    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le traquenard conduisant à l'arrestation de Rabah Bitat en mars 1955 à Alger.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 31 - 12 - 2011

La défection des militants, le 1er novembre 1954, dans la région algéroise, met son responsable, Rabah Bitat, dans l'embarras. Pour les suppléer, le chef de la zone IV fait alors appel à Krim Belkacem, chef de la zone III, pour lui prêter main-forte. Bien que chaque chef de zone doive trouver des hommes et des armes en vue d'accomplir les attentats prévus à la veille de la Toussaint, Krim Belkacem charge son adjoint, Amar Ouamrane, de réunir quelque 200 hommes pour les mettre au service de Rabah Bitat. Ces hommes vont perpétrer des attentats à Boufarik et à Blida. Selon Benjamin Stora et Renaud de Rochebrune, dans « La guerre d'Algérie vue par les Algériens », un livre paru en septembre 2011: « Ouamrane s'interroge. Il est venu en renfort dans la Mitidja avec de nombreux maquisards kabyles pour que les opérations du jour J ne soient pas annulées dans cet endroit phare de la colonisation faute de combattants. Il juge sagement que l'idée de créer un maquis dans l'arrière-pays de la capitale, comme l'avait envisagé Bitat, le chef de la zone, est irréaliste pour le moment. D'autant qu'on ne sait pas ce qu'est devenu ce dernier, peut-être mort dans l'accrochage du 2 novembre ». En effet, depuis 1er novembre, le contact est rompu entre Ouamrane et Bitat. Ce dernier s'est retrouvé esseulé dans la forêt de Blida. Il est resté, grâce à l'aide un garde forestier, plusieurs jours sur place. Cette situation laisse Ouamrane perplexe. Après une mure réflexion, l'adjoint de Krim décide de rentrer dans le bercail. Les maquisards kabyles vont faire le trajet, environs 15O km, à pied et par petits groupes.
Cependant, de retour à Alger, Rabah Bitat découvre que le réseau algérois est décapité. Bien que les actions dans la capitale aient provoqué une réelle psychose, les services de sécurités coloniaux ont aussitôt lancé une vaste opération visant à arrêter les auteurs des attentats. Selon Stora et de Rochebrune : « En l'espace de moins de 10 jours après le 1er novembre, la totalité du réseau patiemment construit par Zoubir Bouadjadj est démantelé. Y compris les bases logistiques pour l'entrainement et la fabrication des bombes à Souma et Crescia dans l'arrière-pays. La plupart des activistes, à commencer par Bouadjadj lui-même dès le 5 novembre, sont appréhendés tout simplement à leur domicile le plus habituel. Merzougui, Belouizdad, les frères Kaci … Ils sont tous pris. Et ils vivront toute la guerre en prison ». Naturellement, pour créer un nouveau réseau, Rabah Bitat lorgne du côté des anciens militants du MTLD, de préférence ceux qui ont fait partie de l'OS (Organisation spéciale). Pour ce faire, il reprend indirectement contact avec Belhadj Djelali, un ancien de l'OS. Ce que Bitat ignore c'est que ce dernier a été retourné par les services français. Arrêté en 1950 lorsque l'OS avait été démantelée, Belhadj Djelali a accepté de collaborer avec la DST sans que les nationalistes l'aient su.
À cause de ce réseau de collabos, les nationalistes tombent dans les filets l'un après l'autre. Heureusement que Bitat s'est retrouvé isolé dans la Mitidja. Ainsi, malgré l'acharnement des services français, aidés en cela par les collabos, le patron de la zone IV est introuvable. Du coup, sa priorité est indubitablement de retrouver un refuge sûr. Une fois les conditions sont réunies, il tâchera de reconstituer le nouveau réseau. Bien que ces hommes de confiance soient arrêtés, la révolution ne doit pas s'éteindre pour autant. Bitat se souvient alors d'une conversation qu'il a eue avec Bouadjadj avant le déclenchement de la révolution. Il lui a parlé d'un jeune motivé, en l'occurrence Yacef Saadi. Ce dernier, en attendant qu'on fasse appel à lui, a déjà constitué son groupe. Du coup, après le retour de Bitat dans la capitale, il se lance à la recherche de ce jeune dont on a loué tant de courage. Au bout de trois semaines, après les actions du 1er novembre, Yacef reçoit une visite dans le magasin familial, situé à la Casbah. Le visiteur, Abdellah Kéchida, relate les difficultés que rencontre la nouvelle organisation, le FLN. Il lui explique que le chef algérois, Rabah Bitat, souhaite le rencontrer.
D'emblée, le courant passe très bien entre les deux hommes. « Bitat, qui estime que l'urgent est de rétablir le contact avec les autres responsables du FLN, commence par utiliser Yacef Saadi comme agent de liaison. D'abord pour communiquer début décembre avec ses adjoints de l'Algérois, Souidani, que le boulanger activiste [Yacef Saadi] rencontre à Boufarik, et Bouchaib », écrivent Stora et de Rochebrune. Dans la foulée, Bitat cherche à renouer le contact avec les autres chefs de zones. Car, avant de se séparer le 23 octobre 1954, les six chefs historiques ont prévu une réunion de bilan pour janvier 1955. Et c'est là que les services français rentrent en jeu. Belhadj Djelali, se disant représentant de la délégation extérieure, propose à Bitat une rencontre à Alger. Il veut réunir tous les chefs du FLN en vue de les livrer à la police française. Le pseudo envoyé de l'extérieur fixe un rendez-vous à Bitat le 16 mars 1955. Bien que ce dernier ait demandé à Krim et Ouamrane de prendre part à la rencontre, par prudence, Krim a refusé. Ce jour-là, Bitat se trouve en face de Belhadj et à des policiers français n'hésitant pas un instant à l'arrêter. Il passera le restant de la guerre en prison.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.