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Le 11 janvier 92 ou l'autre désastre intellectuel.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 10 - 01 - 2012

Un pays qui n'a plus de culture et d'élite, peut-il se hisser au rang de nation aux lois qui traduisent les aspirations du peuple ? Quand les voix de la conscience sont réduites au silence et à l'exil par la terreur et le crime, la démocratie est-elle possible ? Avec le coup d'Etat du 11 janvier, l'Algérie n'a pas seulement perdu une élection qui l'aurait hissé au rang d'une nation aux instituions bien établies au service du peuple. Elle a surtout perdu l'occasion de se réconcilier avec elle même, avec ses valeurs tant nationales qu'universelles. Notre pays qui avait commencé à se forger une identité intellectuelle durant la colonisation, se retrouve aujourd'hui classé derrière les pays du Sahel qui produisent un savoir plus élevé que l'Algérie. De Malek Benabi, de Mohamed Cherif Sahli, de Mohamed Arkoun et de Kateb Yacine qui ont donné des répliques magistrales aussi bien à l'élite occidentale qu'orientale, on se retrouve aujourd'hui avec des écrivains qui font par leur plagiat la risée de tous les pays. Des écrivains sponsorisés par l'argent de Sonatrach pour vendre à l'étranger l'image d'une Algérie qui a perdu tous ses repères. Une Algérie déboussolée qui peine a retrouver son identité tant les ressors de l'imaginaire collectif et de la mémoire collective ont été brisés et anéantis par l'ignorance et la violence d'une armée qui refuse de se mettre au service de la république et du savoir. Une armée qui refuse d'admettre que la politique est aux politiques et non aux caporaux parachutés par l'administration coloniale.
Depuis le 11 janvier 1991, la presse algérienne a beaucoup plus parlé des prouesses de l'armée contre le terrorisme que de l'héritage intellectuel de notre pays qui s'est nourri de la sève de toutes les civilisations et qui a alimenté à son tour toutes les cultures de l'humanité. Les islamistes ne sont pas les seuls à être privés d'une Algérie plurielle et démocratique. Tout le peuple algérien a perdu avec l'ignorance et l'imposture des militaires algériens qui estiment que les auteurs d'un travail intellectuel sont des zaoualias, des naïfs qui ne comprennent rien aux délices du pouvoir, de la gloire par l'imposture et la ruse et de l'argent facile. A la vérité notre armée et notre presse bien pensante « aux ordres » sont beaucoup plus à plaindre qu'à crier. Deux institutions complices qui ne comprennent plus rien aux enjeux de notre époque et aux défis qu'il faudrait relever pour survivre dans un univers de plus en plus féroce et exigeant.
Vingt ans aprés le coup d'Etat du 11 janvier, produit d'une longue suite d'intrigues politiques, on gère nos collectivités locales avec moins de 1 % d'universitaires, alors qu'ici et là on parle de la conquête de l'espace, de la rétro-action, de la cybernétique et de produire scientifiquement l'être parfait. Et pourtant l'Algérie a produit plus de deux millions de bacheliers depuis le 1er novembre 1954 à ce jour. Des bacheliers et des universitaires poussés à devenir des harragas, des indigènes et des esclaves des temps modernes pour vider le pays de sa citoyenneté et de ses capacités. Faute de compétences, les partis politiques, notamment ceux de l'opposition peinent à s'affirmer, alors que l'école et la justice deviennent des instruments de propagande et de répression au service d'une poignée de salopards sans scrupules.
Il y a peine trois jours, une juge à court d'arguments et qui ne sait pas lire les jugements de la Cour de Tizi Ouzou et de la Cour Suprême a failli me placer sous mandat de dépôt. Comment peut-on croire aux reformes annoncées par Bouteflika, alors que l'administration est gangrenée par l'ignorance et la corruption, alors que l'armée refuse de devenir une armée de métier au service du citoyen et de la république.
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