Moins de cent jours nous séparent de cette date anniversaire du demi centenaire de l'« indépendance » algérienne. Un constat négatif de 50 ans d'une souveraineté confisquée à ce jour par un régime renégat, policier et maffieux à la solde des intérêts majeurs de l'ancienne puissance coloniale, et bien sûr des intérêts majeurs du « chainon » financier occidental. L'histoire de l'Algérie demeure encore persistante, mais n'est jamais corroborée et continue de s'écrire corrélativement toujours de manière tronquée ou totalement escamotée dans les coulisses du pouvoir occulte. Ce dernier est issu bien entendu de la politique de la « France-Afrique », mise en place à l'époque des autodéterminations africaines factices, et par laquelle, l'«imbroglio » politique algérien est devenu avec le temps, cyniquement le plus ancien à perdurer, le plus compliqué, et en même temps le pire de toute l'histoire décolonisatrice du 20ème siècle avec une guerre insurrectionnelle fratricide de libération nationale qui n'a pas encore extirpé tous ses secrets. Le conflit d'une décolonisation « unique » qui avait touché même la métropole française et son institution-matrice, puisque la 5ème République fut née à cause de ce « dommage collatéral » algérien. Malgré la fin de la guerre après la déclaration des fameux « accords d'Evian », « fourrés » de clauses invisibles, s'en suivait une lente appropriation sournoise de la nouvelle souveraineté par une infiltration profonde, « incestueuse » et « eonienne » des sphères constitutives du pouvoir « algérien » en question. Et sans omettre, un « embrigadement » constant de l'élite algérienne, qui est divisée et bizarrement dissonante dans un long « attentisme » pessimiste qui frise avec une « corrosion » politique, hélas consciente et corrompue, mais inévitablement suicidaire pour l'avenir de l'Algérie et du Maghreb, surtout durant ce « printemps » arabe qui stagne au stade du « bourgeon ». Aujourd'hui, à la veille d'élections législatives « téléguidées », les plus « franches » jamais connues depuis 1962, entrainant du même coup « tactiquement » le farouche FFS à la participation. Spécialement, cette dernière serait la seule évaluation sérieuse de la maturité politique du peuple algérien, surveillée assidument par plus de 500 observateurs internationaux. Le futur taux de participation populaire serait en réalité le dernier test des « moutons ». Pour la première fois, il n'y aurait plus de « quitus » à blanc redondant et habituel pour le pouvoir des mercenaires en âge de la retraite, mais il y aurait exclusivement l'épée de Damoclès de l'ordre marchand qui trancherait certainement et définitivement la question algérienne, d'où la phobie tactique d'Ait-Ahmed, si un seuil de participation non acceptable ferait son apparition dans la soirée du 10 Mai prochain, l'ordre de décapiter à jamais, la tète « pluri-céphale » du pouvoir actuel algérien mi-centenaire serait exécuté pour le « collégialiser » dans une « tête unique » dans les futures « démocraties représentatives » maghrébines à connotation islamique, afin de soutenir des oligarchies locales qui sont bien entendu reliées aux autres puissantes d'outre-mer. La dernière visite éclaire d'Hilary Clinton à Alger confirme une fois de plus que l'Algérie reste toujours une chasse gardée importante de la France. En tous cas, c'est le message qu'on décode lorsque la Secrétaire d'Etat « gère » l'ordre des priorités de son agenda de visite par une première activité surprise, non mentionnée parait-il dans le programme protocolaire algérien, en rencontrant à son ambassade US des « représentants » d'une société civile algérienne « triée » magiquement d'un des chapeaux de John Wayne, et sans aucun doute « domptée » à la politique annoncée du « tabouret » américain et de ses trois pieds bientôt ancrés au Maghreb. Cependant, l'« enjeu » algérien, qui était déjà « vacciné » en haut lieu contre le « virus » des printemps arabes par les descendants de «Pasteur», arrive à terme suivant la projection de l'establishment américain qui ne se gêne guère – comme cette gesticulation de l'agenda d'Hilary à Alger – pour envoyer un message diplomatique titillant le talon d'Achille de la république française quand la situation géopolitique nord africaine l'exige, en pressant par exemple le pas d'un allié quand bien même depuis Sarkozy « otanisé ». Ce genre de « pression » indirecte de l'oncle Sam contre la France avec son « boulet » algérien a toujours existé, et cela depuis la fin de la deuxième guerre mondiale pour ne pas dire, singulièrement, depuis les massacres du 08 Mai 1945 dans l'Est d'Algérie.