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Comment devient-on un « haggar »?
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 08 - 06 - 2012

Comment devient-on un « haggar »? C'est en cessant de voir les êtres humains en chair et en os autour de soi pour n'apercevoir que des matricules, des noms sur une liste ou encore des catégories abstraites comme « islamiste », « terroriste », « 3raya », etc.
Un « haggar » se voit toujours au sommet d'une pyramide et ceux qui l'entourent et qui subissent la « hogra » de sa part se trouvent en dessous de lui. La « hogra » est une culture que nous avons héritée des systèmes despotiques et tyranniques ou racistes – comme le système colonial français – du passé. La culture du respect n'a jamais pu faire son chemin dans l'Algérie indépendante car ceux qui se sont saisis du pouvoir en 1962 ne lui ont jamais donné aucune chance de s'implanter dans notre pays. Dès le départ, aussi bien chez Ben Bella que chez Boumediene, ce fut la culture de la force, de l'arrogance, des décisions imposées sans aucune possibilité de recours, qui prévalut. Ni dialogue fraternel franc et sincère, ni débat démocratique, ni concertation : «Qarrarna! »
Le « haggar » peut être Président de la République – et boutef est connu pour être un grand « haggar » –, Chef du Gouvernement – idem pour ouyahia –, ministre, wali, DGSN, commissaire, gendarme, policier ou simple bureaucrate derrière un guichet. C'est quelqu'un qui dispose d'un pouvoir, aussi minime soit-il, et qui l'exerce contre ses concitoyens de manière abusive et à discrétion. Il va sans dire que le « haggar » se nourrit de la docilité et de la peur du « mahgour ». Il continuera d'exercer la « hogra » aussi longtemps qu'il ne trouvera pas un « argaz « ou une « fahla » qui ne se laissera pas faire et qui le remettra à sa place.
Ainsi donc, la culture de la « hogra » s'est propagée dans la société et a été adoptée à tous les niveaux et même banalisée. Aujourd'hui, 50 ans après l'indépendance et le sacrifice de tant et tant d'Algériens et d'Algériennes qui s'étaient soulevés contre le colonialisme français par ce qu'ils avaient décidé de mettre un terme au règne de la « hogra », le respect de l'autre est devenu l'exception et la « hogra » la règle. Le citoyen qui se rend à un quelconque guichet public – mairie, poste, ministère, société nationale, etc. –, s'attend à être rabroué et éconduit par un minable petit employé qui est de mauvaise humeur parce qu'il s'est disputé avec sa femme avant d'aller au travail. Ce même citoyen agirait d'ailleurs de la même manière s'il avait la moindre parcelle de pouvoir.
Il en va tout autrement dans les pays réellement démocratiques où le citoyen est conscient de ses droits et de ses devoirs et où l'Etat est basé sur une culture démocratique qui combat toute forme de discrimination, de harcèlement ou d'arbitraire. La « hogra » se combat tous les jours et en tout lieu, à commencer par la famille et l'école. Le respect de la personne humaine, la démocratie et l'Etat de droit sont étroitement et indissolublement liés.
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