Nous sommes à la veille du cinquantenaire du 03 Juillet 1962, date réelle de l'indépendance nationale, date d'une souveraineté qui en réalité n'a été qu'une mystification de trop, une forme de galéjade célébrée par les pouvoir publics le 05 juillet de chaque année, or que cette date est celle de la colonisation (05 juillet 1830), une autonomie d'où le peuple algérien n'aura retrouvé en vérité, ni sa liberté, ni glané les fruits du lourd et inestimable sacrifice consenti par les meilleurs fils d'une Algérie qui a finit par devenir la chasse gardée d'une caste, composée de déserteurs de l'armée coloniale, devenus par la force de la ruse, de la traitrise et des baïonnettes les autoproclamés libérateurs d'un peuple qui en réalité après cinquante ans, n'est ni libre, et encore moins indépendant. En piochant dans les souvenirs de mon enfance, je ne peux qu'éveiller en moi un indescriptible sentiment de frustration, je ne trouve aucun lien entre la présumée indépendance et le droit à la pleine jouissance des libertés fondamentales reconnues et garanties par une citoyenneté non pas de façade mais effective, c'est-à-dire un lien juridique entre l'Etat et le citoyen qui place celui-ci sous la juridiction de l'Etat conformément aux principes de citoyenneté reconnus internationalement qui font que celle-ci est plus qu'une simple protection juridique d'un individu par un Etat, et qu'il s'agit également de droits et de devoirs de l'individu. La citoyenneté d'un individu est un critère fondamental s'agissant de l'exercice ou de l'accomplissement des droits civils et politiques consacrés par le Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques. Qu'est-ce que la citoyenneté ? • D'abord il faudra commencer par connaitre quel est le sens du mot « citoyen » Sens juridique : Ensemble de personnes qui dispose d'une souveraineté, c'est-à-dire d'un pouvoir politique • En démocratie : le citoyen est sujet de droit : il dispose de droits, il jouit de libertés et de l'égalité devant la loi et est soumis à des obligations. La citoyenneté en tout cas, est un résultat de l'évolution historique de chaque Etat, elle ne saurait se décrire facilement à l'aide de définitions ou de règles sans tenir compte des particularités, des complexités, et notamment du caractère spécifique de chaque pays, toutefois, il faut avouer que chez nous le citoyen n'a le plus souvent pas été considéré citoyen, avec ce dont cette qualité implique et garantit, particulièrement en matière de droits fondamentaux inhérents à la personne humaine, tel que consacré et garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. La citoyenneté comporte des droits civils et politiques et des devoirs civiques définissant le rôle du citoyen dans la cité et face aux institutions. Au sens juridique, c'est un principe de légitimité : un citoyen est un sujet de devoir. La citoyenneté ne doit pas être confondue avec la nationalité. La citoyenneté est l'état ou la qualité de citoyen. Elle permet à un individu d'être reconnu comme membre d'un Etat, et de participer à la vie politique, c'est en fait le statut juridique qui permet à un individu d'être concrètement et entièrement citoyen. La citoyenneté donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer à la vie civique d'une communauté politique, par opposition au fait d'être simple résident. Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du lien social, notamment par l'égalité des droits qui lui est associée. Les trois aspects de la citoyenneté : • la citoyenneté civile correspondant aux libertés fondamentales (liberté d'expression, égalité devant la justice, droit de propriété) • la citoyenneté politique fondée sur la participation politique (le droit de vote, le droit d'éligibilité, le droit d'accéder à certaines fonctions publiques, le droit d'être protégé par cet Etat à l'étranger). • la citoyenneté sociale résultante de la création de droits socio-économiques (droit à la santé, droit à la protection contre le chômage, droits syndicaux). Dans un Etat qui se respecte la citoyenneté repose sur un engagement pour les libertés fondamentales. et se fonde sur les principes proclamés dans des documents tels la Charte des Nations Unies (1945) et la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948). Les deux piliers des valeurs politiques d'une nation étant d'une part un régime véritablement démocratique et d'autre part une conception commune et un respect commun des droits de l'homme. L'éducation à la citoyenneté démocratique, basée sur les droits et les responsabilités du citoyen est un apprentissage de toute une vie lié à un processus participatif issu de divers contextes, qui entre autres : • Donne aux hommes et aux femmes la capacité de jouer un rôle actif dans la vie publique et de façonner de manière responsable leurs propres destins et celui de la société ; • Vise à essaimer une culture des droits de l'homme • Prépare la population à vivre dans une société multiculturelle et à faire face à la différence de manière informée, raisonnable, tolérante et morale; • Renforce la cohésion sociale, la compréhension mutuelle et la solidarité.à une participation accrue, à la cohésion sociale, à l'accès, à l'équité et à la solidarité. La citoyenneté démocratique concerne l'insertion et non l'exclusion, la participation et non la marginalisation, la culture et les valeurs et non les simples questions de procédure (comme le vote) et l'élaboration active des acceptions et pratiques de la citoyenneté ». Comment définir la citoyenneté ? Bénéficions-nous de ces aspects ? • Quels rôles un citoyen peut-il joue-t-il dans la société ? • Quel est son vrai statut juridique de citoyen ? • Quelles sont les valeurs attachées à sa citoyenneté ? • En quoi sa citoyenneté est-elle la manifestation d'une identité commune ? Les lois et les pratiques des Etats varient en matière d'octroi de la citoyenneté, toutefois, il existe des éléments communs, dont la citoyenneté par naissance et la citoyenneté par naturalisation. Le droit interne peut prescrire des conditions additionnelles auxquelles il faut satisfaire avant que ne soit octroyée la citoyenneté, par exemple la résidence dans le pays dont on souhaite être citoyen, la problématique ici est que la majorité des citoyens ne remplissent pas cette condition, la crise du logement étant un sujet national. Peut-on exiger d'une personne qui n'a pas un lieu de résidence fixe et décent de remplir son devoir d'électeur ? Cinquante après la date présumée de l'indépendance, l'algérien est citoyen de fait, et non pas de droit, n'étant ni libre, ni indépendant, il n'a pas le droit de choisir le lieu de résidence qui lui convient, encore moins celui de choisir et d'élire les gens dignes de le représenter, le droit à la libre circulation et bafoué du fait que le citoyen est soumis à un laissez-passer pour se rendre dans certaines villes dans son propre pays, En pratique la citoyenneté ne peut être considérée effective que lorsque le droit prime dans un Etat ou la justice est égale à tous, au dessus de tous et qu'elle s'applique équitablement à tous, mais dire que l'algérien jouit de la citoyenneté dans une Algérie ayant ratifiée tous les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l'homme, et qui les bafoue systématiquement au vu et au su de l'humanité entière, c'est prêché dans le désert, c'est une illusion qui a duré 132 de ans de colonialisme et 50 douloureuses années de néo colonialisme abject qui se résument par un crime contre l'humanité auquel je ne trouve pas de nom. *Défenseur des droits de l'homme Nombre de lectures: Error gathering analytics data from Google: Insufficient quota to proceed.