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« DELIBERATION OU DELIT-ABERRATION ? »
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 31 - 10 - 2012


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mercredi 31 octobre 2012
IL NE SUFFIT PAS D'ACCUSER, IL FAUT PROUVER LA CULPABILITE
Ce serait une surprenante naïveté de croire, ou même d'imaginer, que je vais baisser les bras et adhérer au “ majoritaire Parti " des victimes consentantesface à une justice qui sert de béquilles à des Zéro Crates, se serait méconnaître mon indéfectible détermination, mon refus non monnayable de vivre à genoux, et l'irrévocable indépendance de mon esprit contestataire, pour preuve et en un seul mot : Je relève tous les défis.
Une déception de plus, une injustice de trop, et surtout l'inexplicable absence du mouvement des « défenseurs des droits de l'homme »à mon procès ce 28 octobre 2012 devant le Tribunal de Sidi M'Hamed,resteront à jamais le sentiment de frustration le plus marquant de toute mon existence. Un fait marquantcertes, mais comparé à ce dont j'ai déjà subi en terme d'injustice, d'arbitraire et de dénis de droit,ce énième abus n'aura était qu'un insignifiant feu-follet, dont l'objectif inavoué vise d'une part et d'abord à m'empêcher de quitter le territoire national, et d'autre pour m'intimider,toutefois sans diminuer en rien, absolument rien à ma quête de justice. Je tiens à préciser qu'il serait indécent de tenter d'exploiter ce sentiment, de vouloir le traduire et de conclure hâtivement qu'il s'agirait ici d'un désistement de ma part, d'un fléchissement, enfin de l'abandon de mon combat contre l'inhumanité et l'iniquité.Toute conclusion allant dans ce sens,ne serait qu'un raisonnement mal intentionné, sinon une méconnaissance totale de l'étendue de ma volonté d'aller jusqu'où la loi et le droit me le permet sans égards aux menaces à l'intimidation et aux risquesévidents sur un terrain hostile à la vérité etau bon sens.
Ceci précisé, je reviens à ce que j'appellerais « mon procès » ou la grande erreur de la représentante du Ministère public, comme pour le Doyen des juges ayantinstruit cette affaire, c'était de ne pas avoir eu le courage de faire le pas en arrière qui les aurait remis sur la bonne voie. Je n'ai pas besoin de crier que je ne mets pas en cause les Magistrats dont la volonté de bien agir est certaine, je parle de ceux dont les réactions démesurément coléreuses sont à un point intolérables. J'irai jusqu'à dire que leurs réactions passionnelles sont tout le temps préjudiciables à la Justice même qui ne peut se faire que dans le calme, hors de l'abus d'autorité et de son désordre. On voulait coûte que coûte m'envoyer arbitrairement en prison, quoique je ne fusse pas coupable. A ce stade, qui est hors la loi, leur injustice ou moi la victime multiforme ? La Procureure de la république, était devenue un persécuteur qui délibérément, ignorait qu'un Etat de Droit qui se respecte est un Etat d'équité, de légalité, de justice et non d'humeur, ou alors de soumission.
Mon procès fut une bouffonnerie judiciaire, je ne me contenterais pas d'accuser cette mascarade judiciaire, j'apporte la preuve qu'il s'agissait bien d'une arlequinade ou mon droit à la défense fut le dernier de tous les soucis. On a feint de m'écouter, mais en aucun cas cela ne le fut sérieusement, je soulignerais que j'ai été empêché de dire le plus important, à savoir les infractions au Code de la procédure pénale commises par le Doyen des juges –Juge de la 3éme Chambre d'Instruction du tribunal de Sidi M'Hamed-, lequel s'est substitué à la greffière affecté à son bureau, pour rédiger les Procès-verbaux de mes auditions en l'absence de mon avocat, sous prétexte que celui-ci n'était pas constitué pour assurer ma défense.Accusé de graves délits, n'appartenait-il pas à l'accusation de démontrer – juridiquement parlant – que je suis effectivement coupable ? Je rappelle ce principe de la justice : Il ne suffit pas d'accuser, il faut prouver la culpabilité. Etait-ce le cas ? Malheureusement au cours de ce procès cela a été oublié. Appartient-il au montagnard que je suis de rappeler à ces juristes que la vérité judiciaire n'a absolument rien à voir avec la vérité policière. Ont-ilsoublié– dans mon procès–l'éloquence judiciaire et les règles impératives qui viennent non seulement de la conscience humaine, mais aussi du Code lui-même. Ce Code qui dit que les procès-verbaux de police n'ont valeur que de simples renseignements. Lors de mon procès la conclusion policière était devenue pour la Procureure, (et hélas pour bien d'autres) « une parole d'Evangile », alors que le devoir aurait dû lui commander d'inviter à la barre le témoin qui a assisté à mon kidnapping a la place de me reprocher de ne lui avoir pas demandé de venir au Tribunal.Combien de gens innocents ont été condamnées sur la base de déclarations faites à la police, sous les menaces où entre deux séances de traitements inhumains. Où est la Justice dans tout ça ?
Je sais pertinemment que le fait d'avoir haut et à vive voix dit au Tribunal que c'était mon Idéal qu'était soumis à jugement sous couvert d'une fallacieuse accusation ou il est tenté de faire valoir que mon kidnapping était le fruit de mon imagination. Mais s'est-on au moins demander pour savoir pourquoi aurais-je eu besoin de recourir à un tel scenario dans un pays qui comptabilise plus de 24 000 personnes kidnappées en février 1992 pour être déportées dans les camps de la honte, plus de 20 000 autres personnes kidnappées n'ayant jamais réapparues, aujourd'hui dénommée « Affaire des Disparues » que j'ai dénoncé en Mai 1997, ce pourquoi, je fus arrêté, torturé, emprisonné et jugés en Cour criminelle pour atteinte à la sécurité de l'Etat par des juges cagoulés –comme au temps du Ku Klu Klan-.
Dites-moi mesdames et messieurs les « fonctionnaires du droit », pourquoi aurais-je eu besoin d'inventer le crime de kidnapping dont je fus victime :
- Alors que je ne rêve ni de renommée, ni de strapontin, ni de Podium, ne voyez-vous que je mesure 1,82m ?
- Pour faire souffrir un peu plus mes filles, déjà excessivement éplorées par l'assassinat de leur mère par des militaires en folie, ayant bénéficiés de l'impunité totale ?
- Le kidnapping dont je fus victime le 10 février 1992, faisant qu'aujourd'hui je sois atteint d'un cancer de la peau, ne constitue-t-il pas à lui seul un crime contre l'humanité.
- La tentative de meurtre à laquelle j'ai échappé le 10 Mai 1996 à Hammam Guergour ou le milicien coupable de tentative de meurtre à bénéficier de l'impunité, n'est-ce pas là un autre élément qui m'accorde le droit d'aller plus loin et plus haut que vos juridictions de faits,
- L'agression douteuse à l'arme blanche par un baltagia le 14 Septembre 2011, dont ma plainte est en hibernation à ce jour,pour des motifs inavoués imaginables.
- Et enfin l'inconsidération de ma plainte contre le généralNezzar, n'est-elle pas une preuve suffisante de la négation de la loi et du droit ?
A titre de victime et en qualité de Défenseur des Droits de l'Homme dont la mission essentielle est de dénoncer les violations des droits de l'homme d'où qu'elles viennent, de la même manière que la Justice est tenue d'appliquer la Loi et juger des faits et non des assertions tirées d'un insignifiant et piètre «roman» policier, comme cela fut le cas lors de la bouffonnerie judiciaire de ce 28 octobre 2012, troisième jour de l'Aid El Adha ou je fus livré en pâturage dans un procès à sens unique, et où j'ai évité de tomber dans le piège de l'énervement, qui m'étais sournoisement tendu. Bien sûr Madame la procureure ne pouvais pas savoir que la veille de ce procès, j'avais pris le soin de ranger mes nerfs au congélateur, ce qui m'a permis de rester « froid » face à interrogatoire « orienté » qui ne laisse aucun doute quant à sa source j'ai toutefois riposté en assenant une leçon publique d'urbanité à Madame la procureure qui a en retour requis d'une voix « si basse » que je n'ai pu entendre,, une peine de 02 années de prison ferme et 20 000 DA d'amende à l'encontre du coupable que j'étais à ses yeux. ma manière de dire les choses ne pouvait que lui déplaire,
Je reste curieux de savoir où cette Procureure a-t-elle appris son droit, car au lieu de veiller à la stricte et juste application de la loi, afin que son respect soit conforme à l'Etat de Droit, elle ne se rendait plus compte qu'elle me reprochait le fait de ne pas être exact au sujet de la seconde ou des barbouzes m'ont kidnappé, ( selon son entendement à la minute près), comme si j'étais obligé de me déplacer en regardant trotter les aiguilles de ma montre, Pour lui prouver qu'un être humain ne pouvait pas étre assimilé à une horloge, je me suis payé le luxe de lui demanderà haute voix, de me dire l'heure qu'il était sans regarder sa montre ou son portable, là je laisse le soi à tout un chacun le soin d'imaginer qu'elle fut sa réaction.
Pour ma part, le fait marquant, le plus mémorable dans ce procès, est que la représentante du Ministère public, s'est alors échinée en monopolisant la parole impudemment, pour valoriser ses assertions allant savamment, jusqu'à vouloir ajuster tout le long du procès, un portrait bien noir de l'accusé que j'étais, allant jusqu'à faire valoir en vertu de ses convictions et en référence à sa vision et à la notion qu'elle se faisait de la Justice, du droit et de la loi, que j'étais un extrême et redoutable rebelle,. Son réquisitoire tendancieux a l'évidence, vis-à-vis du mandant que j'étais, par son style arrogant et provocateur fut sans aucun doute un plaidoyer insignifiant de par sa médiocrité, commandité par les auteurs des crimes et des violations multiples que j'ai dénoncé, afin de tenter de justifier l'injustifiable et donner une explication insensée et erronée a la plainte déposée à mon encontre pour justifier mon Interdiction de Quitter le territoire national, POUR Q U O I ?
Pour sa part, la Présidente n'a pas trouvé mieux que de démontrer publiquement qu'elle ignorait l'Art 10 de la Déclaration Universelle des Droits de l'homme stipulant :
-“ Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle ",
Sinon comment expliquer le fait qu'elle ne m'ait pas permis d'aller jusqu'aubout de mon système de défense, ce qui lui aurait permis de comprendre qu'elle était en train de juger un apatride, sans la présence de son représentant onusien, dès lors que je lui ai remis la lettre du Ministère algérien de la justice, m'invitant à me présenter à cette Institution pour l'acquisition de la nationalité algérienne que j'aurais sollicité selon le document dont copie fut remise à la procureure, qui ne jugea pas utile de le prendre en considération préférant appliquer les ordres et non la loi au nom du peuple.
Avant de renvoyer l'affaire pour délibération (délit d'aberration), la présidente selon la formule consacrée de demanda :
- « Wachhandektzid et kol » (Qu-as-tu encore à dire),
S'attendant peut-être que j'implore son pardon, je lui répondis :
Pour finir, peut m'importe si le proche avenir m'augure des instants obscurément pénibles, oui peu importe, l'important est que je demeure debout avec une conscience légère à l'oppose de ceux qui s'étaient pris a plusieurs (dans les ténèbres) pour broder le procès-verbal de l'enquête préliminaire a l'aide d'une plume haineuse, d'une encre venimeuse, une langue menteuse et un esprit moralement en veilleuse, ou alors ceux qui drapés de l'habit droit-homéisme auront brillé par leur absence lors de mon procès me laissant découvrir que, Farouk Ksentini, n'est pas le seul à « barboter »dans ce que j'appelle le Carnaval des droits de l'homme, et que la promotion, la protection et la défense des droits humains et des libertés fondamentales, ne sont pour beaucoup qu'une vitrine, quand ils ne sont pas un fonds de commerce. Je l'avoue, c'est décevant mais sans plus,dès lors que ceci ne m'empêchera pas de demeurer debout, dignement debout le front haut.Il y va de soi que lorsqu'on est déterminé, on a d'autant plus de force pour y résister, qu'on est tenu au risque de se surpasser aux prix d'efforts et de sacrifices qui altéreront peu à peu la santé et la diminue. Peu importe des lors que nul n'est éternel ici-bas, ou invulnérable d'aucune manière, c'est le Prix de la Dignité, en plus que la morale, le courage et la plume, resteront les amis fidèles et les meilleures armes pour mener un combat pour la Justice et le Droit.
* Défenseur « Libre » des droits de l'homme
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