La commission nationale de prise en charge des soins à l'étranger a pris une décision concernant le patient, Ouabdeslam Mohamed, âgé de 53 ans médecin de profession. Dans l'extrait du procès-verbal de la réunion du 29 mai 2013, il est fait mention d'une décision : malade à transplanter en Algérie. Grande fut notre joie d'apprendre que notre frère allait bénéficier des soins dans son propre pays, prodigués par des experts algériens et quand bien-même étrangers. Immense fut notre peine et notre colère d'apprendre par l'équipe du professeur Boussekine que la transplantation hépathique, à donneur vivant, n'est pas disponible en Algérie (document en notre possession). le Pr Graba, chef du service où cette intervention est censée être pratiquée, ne s'est jamais prononcé quant à la prise en charge du patient dans son service. Qui faut-il croire ? Est-il éthique qu'une commission refuse d'adresser le malade dans un service étranger et sans avouer ne pas être capable de le prendre en charge dans un service censé s'occuper de ce type de pathologie. Honte aux médecins d'oublier le serment d'Hippocrate, et pire de faire le contraire. Certes, notre frère est médecin, mais c'est avant tout un malade qui ne demande aucune faveur,si ce n'est d'être pris en charge. Au-delà de l'aspect politique, restons humains. Sauvons nos patients, mais n'empêchons pas des collègues, quand bien même étrangers, de sauver notre frère. Nous avons compris l'hésitation de signer la demande de prise en charge. Nous attendions beaucoup de vous Pr Graba pour la prise en charge de notre frère à l'étranger ou chez vous, et nous avons préféré que cela soit chez vous. Votre service a-t-il tous les moyens pour prendre en charge une pathologie aussi lourde, le certificat de l'équipe du Pr Boussekine fait foi : «la greffe hépatique avec donneur vivant ne se fait pas en Algérie» ? L'interview du Pr Boudjemaâ, chirurgien à l'hôpital de Rennes, est sans appel : «Le CPMC est une structure inadaptée pour la greffe du foie.» (El Watan du dimanche 25 octobre 2009). Professeur Bougherbal, en tant que président de cette commission, chef de service et sénateur, ignorez-vous que la structure de santé où vous avez orienté le patient est dans l'impossibilité de le prendre en charge ? Nous vous tiendrons informé du devenir de notre frère. Nous trouverons des âmes charitables pour sauver notre frère. Nous ferons tout pourle sauver. Dr Y. Ouabdesslam et frères. In Courrier des lecteurs, Mercredi 07/08/2013