31 Août 2008 - Les présidents Bouteflika et Bush ont abordé cette question. «Faites quelque chose pour nous, ne nous abandonnez pas.» C'est le message que veut transmettre, aux autorités de son pays, la communauté algérienne installée aux Etats-Unis dans une pétition qui circule actuellement au sein de cette communauté et dont une copie est parvenue à L'Expression. Dans leur texte, les Algériens regrettent le non-suivi d'une procédure d'octroi de visas aux Algériens par notre gouvernement alors que le State département US était disposé à négocier cette question. Les rédacteurs du document rappellent qu'en juillet 2001, Algerian American Association of Greater Washington (Aaagw), avait demandé au Président Bouteflika, qui était en visite d'Etat aux Etats-Unis, d'intercéder auprès de son homologue américain Bush pour examiner la possibilité d'une extension de la durée de validité des visas octroyés aux citoyens algériens désirant séjourner aux Etats-Unis. «Lors d'une rencontre avec la communauté algérienne, quelques jours après son entretien avec Son Excellence le Président Bush, Son Excellence le Président Bouteflika nous a informés qu'il a soulevé la question des visas et que désormais, l'initiative relevait des autorités américaines.» Ces dernières ont pris très au sérieux cette préoccupation et ont donné suite à la demande du Président Bouteflika. «Dans un courrier en date du 11 mars 2002, les autorités américaines ont proposé un programme d'extension et ont effectivement invité les autorités algériennes à discuter des modalités de mise en œuvre de ces suggestions.» Cependant, c'est l'inertie totale du côté des autorités algériennes. «Devant l'inaction des autorités algériennes, le gouvernement américain a de nouveau relancé, en octobre 2004, le ministère algérien des Affaires étrangères (direction du protocole) et les a invitées à discuter de la prorogation de la validité des visas octroyés aux citoyens algériens désirant se rendre aux Etats-Unis.» Encore une fois, aucune suite n'a été donnée à la demande américaine qui s'est proposée de régler le problème des Algériens. «Malgré de nombreux rappels d'Aaagw à l'intention des autorités compétentes algériennes, et pour des raisons totalement inconnues, la proposition des autorités américaines continue de demeurer sans suite.» Avec un pareil désintérêt pour des Algériens installés à l'étranger, de deux choses l'une: ou on ne veut pas de cette communauté parce qu'elle ne représente rien sur le plan électoral par exemple, ou alors, il s'agit d'une négligence chronique de nos responsables en charge de pareils dossiers. Preuve en est, ce dysfonctionnement ne touche pas uniquement les Algériens mais également les étrangers. Dans une rencontre avec la presse, il y a trois jours, le consul général français, à Alger, a dénoncé la durée des visas, ne dépassant pas 30 jours, accordée par l'Algérie aux ressortissants français voulant se rendre en Algérie. Pour sa part, l'ex-ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Robert S.Ford, a demandé, en octobre dernier, aux autorités algériennes de faciliter l'attribution des visas aux investisseurs américains. «(…) Cela étant, il y a encore de nombreuses difficultés. Je peux citer, entre autres, le problème des visas: nos hommes d'affaires trouvent d'énormes difficultés pour avoir un visa en Algérie. Ce problème se pose également pour les cadres, les experts et les ingénieurs…», a déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis dans un entretien qu'il a accordé en octobre dernier, à L'Expression.