Quel est le prix de la liberté ? Il n'y a pas de réponse simple à cette question simple. C'est comme si on demandait à quelqu'un, comment exactement l'univers a commencé, ou si l'au-delà existe vraiment, car à ces deux questions, il y a une infinité de réponses possibles. Certains, comme moi croient qu'il n'y a pas de prix ou de sacrifice trop grand à payer en retour pour la liberté. Cette question pourtant a tourmenté, non seulement l'esprit de tous les algériens, mais de tous les peuples depuis le commencement du temps. Elle trotte sans cesse dans les têtes des sujets persécutes du pouvoir militaire que nous sommes. Elle lancine douloureusement les cœurs des tyrannosaures des Tagarins et des tyrannocrates du Club des Pins, résignés désormais après la perte du faste de la vie publique a une ennuyeuse vie intra-muros.. Si on revient un peu dans le temps, on assumera que la dictature militaire qui nous était infligée, elle l'était au nom de l'idéologie socialiste et de la légitimité révolutionnaire. Les colonels et les adjudants pouvaient faire toutes sortes de choses désagréables, et tout le monde les aurait excuse sous prétexte de quelque rationalisation ou du pur destin. C'est la mentalité avec laquelle nous avons tous grandi. Aujourd'hui, nous avons une nouvelle race hybride de privilégiés. Un nouveau groupe de dictateurs qui ne possèdent que les (passes) droits qu'ils détiennent par le feu et le fer. Cette nouvelle espèce de prédateurs a démontré maintes fois qu'ils n'ont aucune compassion pour la vie d'un algérien, et se croient « autorisés » à fouler au pied tout un peuple. Les gens sont allés avec ce comportement jusqu'à la folie absolue de l'hypothèse sous-jacente de la volonté divine. Nul ne s'y opposa et subséquemment nous perdîmes notre liberté, C'est pour cette liberté que la majorité des guerres ici sur terre ont eu lieu. La guerre qui a le plus marque mon esprit de rebelle, et je suis sûr qu'il en est de même pour beaucoup de mes compatriotes, c'est la guerre de nos parents et grands-parents, ces indigènes illettrés, armes d'une foi inébranlable et de moyens dérisoires qui ont réussi leur révolution. L'esprit de rébellion qui anime la vie de beaucoup de compatriotes épris de liberté puise sa force dans l'engagement à lutter contre ces tortionnaires. Dans nos circonstances actuelles, la raison exacte de notre combat est en fait pour les droits et la liberté de nos enfants et petits-enfants, et ceux d'entre eux éparpillés sous des nationalités et des cieux différents. Beaucoup d'algériens pensent que la lutte contre les tyrans des Tagarins est une cause perdue. Et même si nous pouvons gagner, le sacrifice en vies humaines serait plus élevé que les précédents. Je pense par contre, que la majorité du peuple est convaincue de la nécessité de ne pas abandonner sa liberté à cette tyrannie qui semble avoir droit sur la vie et sur la mort de chaque citoyen. Maintenant, je vous demande à tous de réfléchir un seul instant, si rien ne vaut vraiment la peine d'être entrepris pour reconquérir cette liberté dont jouissent toutes les autres nations de cette planète ou, seuls les algériens en ont été prives a leurs naissances. Je pense que la réponse est unanime et affirmative, bien que des doutent subsistent sur la nature des sacrifices à consentir. Il est tout à fait naturel que les nations qui ont déjà fait l'expérience des délices des libertés ne sauraient qualifier rien de moins que ça, un crime contre l'humanité. Il est facile pour nous qui vivons en exil loin de ces broyeurs d'hommes au pouvoir depuis de longues années, d'apprécier la liberté et la démocratie et tout ce qui va avec, de dire que chacun doit naitre et vivre libre. Nous n'ignorons pas que si ces peuples occidentaux, jouissent aujourd'hui de la liberté, de la paix et de l'égalité c'est grâce à la lutte continue contre les tyrans, les despotes et les dictateurs et surtout la générosité dans le sacrifice. A l'exception de ces Tyranneaux, nous sommes tous des algériens descendants de plusieurs générations d'hommes libres et rebelles. Pourquoi donc laisser cette vermine qui ronge nos valeurs familiales priver les méritantes bonnes gens des mêmes possibilités et des mêmes droits alors que l'Algérie est, et sera toujours une terre d'opportunité pour chacun de ses enfants. Parfois j'ai le sentiment que nous ne méritons pas ce don d'être nés citoyens de ce grand pays. Encore une fois, je vous demande quel est le prix de notre liberté ? A mon avis c'est un prix qui ne peut être mesuré à la bourse des valeurs. Il est bel et bien au-delà. Le prix de notre liberté, le prix de la liberté pour chaque algérien devrait être un combat qui mérite le sacrifice suprême, car la liberté est véritablement inestimable. Si demain une contestation authentique du pouvoir et de la vérité prend forme, même s'il s'agit d'un soupçon de contestation les jours des tyrans seront comptés, le changement est dans l'ordre des choses, ce n'est plus qu'une question de temps.