Une image qui restera dans l'histoire ! Notre Président affaibli venant voter sur un fauteuil roulant. Poussé par qui ? Là aussi on ne le saura pas. Comme on ne sait pas qui décide et pour quoi. L'opacité comme mode de gouvernance. Comme on ne sait pas s'il a été formé à ce métier ou non. En effet, pousser un fauteuil roulant est presque un métier. « La personne qui pousse un fauteuil roulant doit adopter une posture adéquate pour ne pas se blesser elle-même. Elle doit se tenir le dos droit ». Ce sont des conseils que l'on peut trouver chez les vendeurs de fauteuils roulants. Or ce « pousseur » de fauteuil n'avait manifestement pas cette posture. Mais pourquoi avoir fait subir cette nième humiliation au Président ? Au point où cette image a fait le tour du monde en quelques secondes. Il existe pourtant des fauteuils électriques mus par la personne elle-même. La présidence aurait pu faire l'effort d'investir dans ce type de fauteuil et laisser le Président à peu près autonome quant à ses déplacements. Ben non ! On a préféré faire conduire le Président, comme si on voulait nous adresser un message : le Président est malade, n'est pas autonome, mais ce sera lui, bghitou wella krahtou ! Mais si l'intention était celle-là, le scoop aurait été que ce fauteuil soit poussé par un homme du sérail qui fait partie de ceux qui détiennent le vrai pouvoir. Un Toufik par exemple. Je ne suis même pas sûr que le Président ait signé le registre électoral après avoir voté, mais beaucoup d'Algériens ont été choqués par cette scène aussi ubuesque qu'irréaliste. On a les records que l'on peut. Cette scène très symbolique, résume bien l'état de notre pays. Et ne laissera pas nos chroniqueurs sans réaction. Comme l'a si bien dit Kant « La possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison. » Youcef L'Asnami