Les épreuves du baccalauréat ont pris fin hier. Après la satisfaction du premier jour, avec les sujets d'arabe à la portée des candidats, voire faciles pour certains, suivra le choc du deuxième jour : les maths étaient difficiles et longs, selon les élèves. Puis panique dans l'après-midi : il y a eu une mauvaise numérotation des sujets. Colère au troisième jour, le sujet des sciences des filières sciences expérimentales était «très difficile». Soulagement au quatrième jour, les sujets d'histoire et de géographie étaient abordables. Pleurs, évanouissements et hystérie au dernier jour, les exercices de physique étaient difficiles. En plus de ce que les candidats qualifient de «mauvaises surprises», d'autres anomalies, anarchies et tentative de fraude sont enregistrées dans plusieurs centres d'examen. Au centre Ahmed Zabana de Kharouba, à Alger, par exemple, les candidats n'ont pas eu droit à des feuillets intercalaires. Même cas enregistré dans un centre à Chlef où les candidats n'ont pas eu le droit de refaire leur feuillet d'examen ! «Il n'y a plus de feuillets. Vous ne pouvez pas refaire. Il faut qu'on se déplace à la direction d'éducation pour en ramener», leur répond une surveillante. «Les candidats ont attendu une heure pour avoir les feuilles demandées. Nous étions alors obligés d'ajouter une heure supplémentaire. Depuis le début de l'examen, jamais une épreuve n'a été commencée à temps», dit un surveillant. Bluetooth A cause de cette «anarchie», les enseignants surveillants allaient boycotter la surveillance des épreuves de l'après-midi d'hier au centre Ahmed Zabana. Autre fait relevé durant ces épreuves : la tricherie. Pas de scandale égal à celui de l'année passée, mais plusieurs cas ont été quand même signalés. Si ce n'est pas par force, c'est par des moyens plus «sophistiqués et incontrôlables», témoignent les surveillants. «Je suis dans un centre où le surveillant est nargué par certains candidats sans qu'il puisse faire quoi que ce soit. Le surveillant est obligé de fermer les yeux sur certains comportements de candidats qui viennent le provoquer même par leurs habits, sinon sa vie se trouve menacée», témoigne un autre surveillant dans un centre à Oran. Si certaines candidates voilées ont trouvé le moyen de tricher à l'aide des oreillettes et du bluetooth, d'autres innovent : les bouteilles d'eau. On scanne sur le dos de l'étiquette les coupures de réponses et on la colle à la bouteille et on lit à travers l'eau ! Si certains enseignants surveillants sont complices, d'autres affirment que cette semaine a été un cauchemar pour eux. Nassima Oulebsir