Ils ont utilisé des téléphones portables, des bluetooths et des kits-mains libres. Tous les chemins mènent à l'Université mais la fin justifie-t-elle les moyens? C'est l'attitude adoptée par neuf candidats au baccalauréat à Oran. Ces élèves ont été pris en flagrant délit de tricherie en utilisant des portables, des kits-mains libres et les bluetooths. Aussi, la ruse a été possible grâce aux options promotionnelles de certains opérateurs de téléphonie mobile. Les malheureux tricheurs n'ont pas été épargnés par les surveillants. Ils les ont tout simplement renvoyés. Ces candidats sont ainsi éliminés du BAC pour 2010, compte tenu des sévères observations, suivies des notes éliminatoires, qui leur seront infligées sur les copies des examens, avant même que ces dernières ne soient corrigées. Les responsables en charge des examens semblent vouloir donner un coup de balai aux pratiques malsaines dont les candidats audacieux semblent détenir le secret. «L'intolérance et la sanction dans de pareils cas sont les premières règles à observer tout en faisant le maximum pour ne pas heurter les autres candidats soucieux de leur avenir», répond-on. Pourquoi tant de sévérité alors qu'il aurait été possible d'épargner au candidat la déception de sa vie? Les réponses sont tombées comme un couperet. «Ce sont là les dernières instructions de la tutelle. Le secteur de l'éducation a trop souffert de plusieurs exactions passées inaperçues, dont notamment la fameuse histoire des faux candidats d'Arzew qui a souillé toute l'image de l'enseignement en faisant la belle manchette des médias», ont ajouté les mêmes sources. Le baccalauréat est ce visa permettant l'accès à un autre monde, qu'est l'Université. Pour y parvenir- sans triche- les candidats ne ménagent pas leurs forces. Mais des signes de stress et d'angoisse sont perceptibles sur les visages de nombreux postulants tandis que d'autres sont surmenés par les nuits blanches des préparatifs pour le jour J. Ces stigmates sont là: 34 lycéens ont craqué et se sont évanouis. Par ailleurs, les absences ne sont pas en reste. Près de 700 candidats dont 226 postulants relevant du nouveau système et 470 autres de l'ancien système ont boudé les centres d'examen. Au deuxième jour, les candidats des séries sciences et gestion économique ont éprouvé toutes les peines du monde à affronter la rude épreuve des mathématiques dont le sujet n'était pas à la portée de tous. Les maths est cette filière qui ne cesse d'être un véritable casse-tête et pour les candidats et pour les enseignants de cette série. Plusieurs surveillants préconisent la nécessité d'assouplir, un tant soit peu, les sujets dans les prochains examens, quoique toutes les questions proposées relèvent du programme enseigné aux élèves au cours de l'année scolaire, ajoute-t-on.