Dans son dernier ‘opus', KD ‘ explique' pourquoi il n'est pas « solidaire » de la Palestine! Pour ceux qui ne le connaissent pas, ils seraient tentés de croire en « un revirement » de position et de conviction. Mais au fait, c'est un secret de polichinelle. Depuis quand « les chroniqueurs » de la veine de KD se sont soucié (et encore moins solidarisé) des cas des peuples (arabes à fortiori, et palestinien justement)? Avant de continuer, je me dois de clarifier, que nulle n'est mon intention de discuter ses argument égrenés au fil de son écrit, pour justifier cette position ‘chevaleresque', en essayant de se bunkeriser derrière le drame de nos frères de Ghardaia ou d'ailleurs, en fait KD n'a pas à s'inventer des arguments pour expliquer ce courage d'être en porte à faux avec les émotions « primitives », qu'il pourrait même trouver ‘antisémite' du ghachi que nous sommes, lui qui vient de raccorder son violon sur des notes culturellement correctes et adaptées au solfège de l'autre rive, et semble en être ébloui au point de ‘transgresser' tous les tabous, en particulier ceux qui lui prodigueraient les sésames des plateaux TV gaulois. Ce genre de plumes, de tous les temps se sont mis du coté des ‘seigneurs' et se sont acoquinés avec les porteurs des bourses et des baïonnettes, depuis qu'ils ont connu les news room, n'a t-il pas, il y a peine quelque jours, traité le peuple algérien (incongru à son gout) avec dédain et mépris, sur ces nouveaux plateaux devenu sa prime convoitise ? Veut-il nous faire oublier qu'il n'y a pas si longtemps, il faisait partie du lot de ce qu'on appelle les journalistes ‘Embedded', enrôlés par les officines du DRS au nom de la lutte anti terroriste, ceux qui signaient des articles rédigés par les officiers du DRS, comme l'a relevé l'ancien journaliste du Matin Sid Ahmed Semiane, dans son écrit « au refuges des balles perdues », ces plumes ont toujours été de l'autre coté de la barrière, et ce n'est que lorsque le pole unique du pouvoir s'est effrité, que nos ‘KD' se sont découvert un courage et un franc parlé ‘désintéressé' pour abattre leur glaive sur la carcasse de celui qui leur semblait en perte de grâce, on les a vu d'ailleurs, se donner à cœur joie dans du punching ball ‘sécurisé', sur un président en fauteuil roulant : Bouteflika IV. Seulement, maintenant, à l'ère de la globalisation, qui rime et se conjugue à la vente de conscience et de la plume à l'échelle planétaire, notre KD s'est hissé avec son nouveau art, à une échelle internationale. Ne cherchez pas très loin le pourquoi de cette dite ‘désolidarisation' de KD, elle est de nature humaine, dans son sens basique, celle qui pour glaner certains ‘satisfécits' s'enfonce dans l'art de caresser dans le sens du poil du pole aux commandes, surtout quand ceux ‘qu'on flagelle' se trouvent dans une position ‘inoffensive', sans risque de nuire. Dans son ‘Opus' on sent ce parfum, qui trahit une volonté hargneuse de la part de KD de concurrencer un certain Sifaoui, qui, depuis qu'il s'est auto-proclamé expert ‘es' antiterrorisme, s'est vu ouvrir devant lui les plateaux des Telavivision comprendre France TV (emprunté à François Burgat), où il est quasi impossible, voire un crime de lèse majesté , d'entendre une autre version de ce qui se passe à gaza, autrement que de la manière conforme et agréé par les Enrico macias, BHL, André Gluksman, Eric Zemour, M Sifaoui, et maintenant KD, à savoir la seule thèse acceptable, celle qui donne ‘exclusivement à (Israël) le droit de se défendre, et la légitimité d'éradiquer des terroristes fussent-ils des enfants ou des femmes, sur des plateaux qui ne laissent pas un iota d'espace à l'autre version, celle du meurtre de populations civiles, chose que Sifaou, Chalgoumi et maintenant KD semblent avoir bien ‘digéré'. Certes pour faire dans l'humanisme, on condamnera ‘subtilement' les ‘dépassements', on dira ‘en sibylline, que les coups sont disproportionnés, et autres « stupidités » israéliennes ( nonobstant des corps d'enfants et de femmes déchiquetés que ces plateaux auront le soin de zapper, pour ne pas choquer les esprits, nous dit-on, ), ces images sanglantes arrivent quant même à échapper à la vigilance des gardiens du temple, qui écument la toile, au grand regret de ces ‘humanistes', qui se seraient bien passés de pareilles ‘images encombrantes', et face auxquelles ils arborent leur rôle d'équilibriste, en usant du subterfuge bien rodé : la compassion conditionnée, celle de regretter les pertes humaines (qui sont toujours palestiniennes), comme si elle sont le résultat du néant ou de catastrophe, et non de l'hégémonie d'une force aveugle d'occupation, cet équilibrisme va jusqu'à porter la responsabilité de ces ‘pertes humaines ‘ au victimes elles mêmes, qu'on accusera d'avoir provoqué, d'avoir obligé, d'avoir tout fait , sauf d'être des victimes d'un blocus assassin qui dure depuis des années, et d'être des cibles ‘fair game' d'une armada israélienne, et d'être victime d'un mass murder sur leur propre sol, en leur déniant tout droit de se défendre (droit exclusive à Israël). Que reste-t-il, (que propose-t-on) au peuple palestinien en blocus, réprimé et privé de tous ses droits, sur son sol, et dont le seul tord est de lutter avec les moyens dont il dispose pour exprimer le refus de son aliénation et de recouvrer son indépendance ? On lui miroite la capitulation, sous un euphémisme reluisant, épousé par KD : une certaine Paix, concoctée entre Sissi et netanyahou. KD s'est depuis sa désolidarisation, semble t-il, avoir rejoint le peloton, pour parfaire son harmonie avec ses nouveaux employeurs potentiels. A cet effet il est indispensable pour KD de présenter un CV consistant et convainquant, en ‘tolérance', comprendre banalisation des crimes sionistes, les réduisant en simple conflit, ce qui expliquerait son courage de la 13e heure, pour pouvoir prétendre rejoindre et pourquoi pas détrôner les ‘sifaoui, chalgoumi sur les plateaux auxquels il a pris goût, car KD semble ne plus se suffire des apparitions occasionnelles, monsieur pour gagner son label d'expert en affaires terroristes et casseur de tabous, est prêt à tout, quitte à puiser profondément dans la surenchère, dont il vient de faire preuve de sa première primeur, sa désolidarisation de Palestine, le reste est question de temps. En fait si on décarcasse l'Opus' de KD, de ses ‘arguments' justifiant sa dite ‘désolidarisation' on trouve son ‘opus' réduit à sa forme la plus commerciale, offre/demande : un CV clinquant à l'intention des maitres des plateaux TV , une manière d'étaler son savoir et son aptitude de plume indigène, prête à se surpasser dans l'art qu'il excelle, casser de l'arabe, quitte à justifier platement, leur épuration ‘salvatrice', d'autant qu'à l'ère de la sionisation globalisante, casser de l'islamo -arabe est devenu une affaire win/win, un sport sans risque et aux dividendes juteux, ça se vent tellement bien que KD s'en est découvert une passion et s'en est convertit à cette vague new âge d'or. Ce sont en fait autant de pièces nécessaires et pas forcement suffisantes, pour embellir son CV, des pré-requis à tout candidat à la banalisation des crimes sionistes et l'art de tordre le cou aux réalités du terrain, comme trouver des vocables visqueux, comme par exemple imputer la responsabilité du drame aux palestiniens eux-mêmes des crimes dont ils sont victimes , une manière de criminaliser toute velléité de résistance à l'hégémonie sioniste, sous couvert de real politik, et de paix aux connotation de Dahlan et Mahmoud Abbas et en surfant sur les désirs de leurs employeurs et le sang des infra-humains que sont les peuples arabes, c'est dans cette ambiance propice que KD a trouvé sa vocation ad hoc, longtemps récessive, et qui fait surface en ce moment de grande opportunité, alors pourquoi s'en priver ! Alors que Chomsky, Naomi Klein, et autres Finkeistein, affrontent avec magnanimité la machine sioniste à fabriquer le business de l'antisémitisme qui rapporte à ses gourous des milliards, tout en muselant toute voix dissonante qui ose condamner le génocide du peuple palestinien, et parce que cette lignée d'hommes et de femmes libres, étant juifs, ne peuvent pas être accusés d'antisémitisme, ils se trouvent taxés de self hating jews, pendant ce temps nos KD et MS et Chalgoumi, se drapent du sceau de la tolérance, et d'un courage polarisé, qui leur permet de légitimer ces crimes sionistes. On serait tenté de leur apposer le qualificatif de self hating arabs, mais en fait le terme le plus approprié qui pourrait les qualifier, est un terme bien de chez nous : ‘rokhs' Evidemment il ne faudrait pas s'étonner qu'il nous fasse étaler les lettres de menace qu'il nous dira avoir reçu des ‘hordes' intégristes salafistes islamistes obscurantistes, et tous les chapelets de qualificatifs dont il détient le secret, et qu'il manie à la pavlovienne, n'est ce pas d'ailleurs une autre « pièce jointe » toute aussi cruciale à ajouter à son palmarès pour renforcer son CV et le hisser au rang des ‘victimes' de crimes de blasphème, tant valorisant, à l'image de Salman rushdie, Teslima nesrine et autre Ayann Hirsi. Quand au courage de KD et de ses congénères, pour ‘casser' de l'arabe (le pauvre petit peuple), il n'a d'égal que celui du Tsahal face à l'enclave d'hommes désarmés, d'enfants, de femmes et de vieillards, une situation décrite on ne peu pieux par ...Chomsky : « Israël utilise des avions sophistiqués, des navires de guerre pour bombarder les camps de réfugiés surpeuplés, des écoles, des habitations , les mosquées, des bidonvilles, pour bombarder une population qui n'a ni armée de l'air, ni défense aérienne, ni marine, ni armes lourdes, aucune unités d'artillerie, pas d'unités mécanisées, aucune commande au sol , ni armée, et avec cela Israël appelle cela une guerre; non ce n'est pas une guerre, c'est un MEURTRE »