27 Novembre 2014 Publié par Saoudi Abdelaziz http://www.algerieinfos-saoudi.com/ Ali Haddad, propriétaire du groupe de bâtiment et travaux publics, ETRHB, a été élu ce matin président du Forum des chefs d'entreprises, la principale organisation patronale. Avec 100% des suffrages et sans aucune abstention. Notant que « le FCE compte parmi ses membres de grosses pointures aussi bien dans le public que dans le privé, des opérateurs nationaux aussi bien qu'internationaux avec un chiffre d'affaires global de 15 milliards de dollars« , Roumadi Melissa écrit: « La nouvelle ère qui s'annonce est celle de la formalisation et de la normalisation des rapports entre pouvoir politique et pouvoir économique« . Commentant le soutien à Ali Haddad affiché publiquement par sept ministres, la présidente du Parti des Travailleurs dit la même choses mais sous un autre angle lorsqu'elle met en garde contre une «berlusconisation» de la vie politique. Evoquant le pouvoir des « oligarches » Louiza Hanoune affirme : «Le mélange entre l'argent et la politique n'avait jamais atteint le niveau qu'on voit aujourd'hui». On sait que la femme politique a été priée de « fermer sa gueule » par un des porte parole de Haddad. Abed Charef consacre un commentaire à cette invective. Il conclut : « La présidente du Parti des Travailleurs a participé à consolider ce pouvoir qui ne veut plus d'elle aujourd'hui. Celui-ci a dépassé l'ère des idéologies et des dogmes. Il a imposé l'argent et la force comme facteurs de régulation de la société. Et l'argent se sent désormais si puissant qu'il intime aux politiques de fermer leur gueule ». Dorénavant, Les conglomérats, relayant les pressions occidentales du capitalisme de crise, veulent sans complexe une « thérapie néolibéral de choc « , avec réorientation radicale du revenu national: coupes dans la politique sociale, désengagement de l'Etat, mise à la disposition du patronant de nos dévises, y compris pour les investissements à l'étranger. Cette revendication d'un tournant néolibéral est partagé par l'ensemble des conglomérats, nés tous sous la protection du système, de Rebrab dans les années 90 à Haddad au 21è siècle… Cette révendication est portée par plusieurs clans du système, notamment par ceux qui animent la CNLTD. Il est probable qu'elle est le ciment de l'alliance à laquelle travaille le DRS Canal Historique pour pérenniser le modèle de pouvoir élitiste et autoritaire qui est sa raison d'être. En attendant, peut-être, l'homme de la situation, un Ben Ali ou un Sissi algérien, qui saura comme l'a fait le maréchal, former, sous la houlette des moukhabarates, le bloc hégémonique où cohabitent la hiérarchie militaire, les conglomérats, la bonne société qu'elle soit laïque pro-occidentale ou pro-monarchiste ainsi que les médias qui vont avec.Et partageant tous la même aversion pour l'intervention du bas peuple dans la conduite de la nation avec ses dangereuses obsessions de justice sociale. * facebook * twitter