Je l'affirme, le seul parti d'opposition et l'unique alternative démocratique dans ce pays, c'est le Front des forces socialistes », clame Karim Tabbou, le premier secrétaire du FFS, lors d'une rencontre-débat organisée vendredi soir à la maison de jeunes de Timizart. M. Tabbou a brossé un tableau noir de la scène politique nationale. Tizi Ouzou : De notre bureau Ainsi, le conférencier a estimé qu'il n'y « aura pas d'élection présidentielle transparente et libre, même en présence des observateurs étrangers. Notre parti ne peut pas cautionner cela, nonobstant les tentatives de découragement dont il fait l'objet, particulièrement le courrier du ministre de l'Intérieur qui demande les moindres renseignements sur les membres du secrétariat national et les militants ayant participé au dernier congrès », a-t-il soutenu avant de noter que « les autres tentatives de dérouter la boussole politique du FFS ont été avortées ». L'orateur a tout de même évoqué la république qui vit dans l'état d'urgence, l'absence de démocratie et la prolifération d'un climat de violence. Pour ce qui concerne l'affaire des 8 P/APC qui se sont réunis récemment avec le président de la République, malgré l'appel au boycott lancé par la direction nationale du FFS, M. Tabbou était clair. Il avoue : « Selon le règlement du parti, je n'ai aucun droit de les (les 8 maires) sanctionner. Les statuts du parti ne me le permettent pas. La commission de médiation est la seule instance du parti habilitée à statuer sur leur cas. Donc, libre à eux de se défendre devant cette commission. En tout cas, ces P/APC qui essuient des coups de part et d'autre, ont quand même le mérite d'être écoutés. Au FFS, même lorsqu'on faute, on sait revenir à la raison. La politique admet toujours qu'il y a une vérité chez l'autre et un tort en soi. C'est une remise en question permanente. » S'agissant du climat sécuritaire qui règne ces derniers mois dans la wilaya de Tizi Ouzou, le premier secrétaire du vieux parti de l'opposition relève : « La Kabylie a subi une violence qui n'est que pour semer la terreur dans la société. Et souvent dans notre pays, l'on ne traite cette question d'une extrême importance (la sécurité) qu'avec un encadrement archaïque ». Intervenant à l'occasion de la même rencontre, le maire de Timizart a rappelé l'insurrection du FFS en 1963. « La répression du régime monstrueux a tout rasé. Aujourd'hui, l'Algérie n'a plus de souveraineté. C'est un pays rongé par la corruption. Le peuple algérien risque de s'effondrer à tout moment, car il n'est plus maître de ses décisions », prévient M. Mihalla, avant d'appeler les militants du FFS à faire la sourde oreille face aux tentatives de déstabilisation. « Le FFS, conclut-il, est le seul parti d'opposition capable de donner une alternative démocratique. » Raison pour laquelle, selon lui, ce parti doit se présenter aux prochaines échéances électorales.