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Après Bouteflika, des Algériens continuent de manifester contre un « scénario à l'égyptienne »
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 05 - 04 - 2019


ALGERIE05/04/2019 20h:18 CET
Marcher 300 mètres à Alger-centre une journée de vendredi prend toujours 30 minutes. Depuis le 22 février 2019, la révolution qui a fait tomber Abdelaziz Bouteflika se poursuit et en ce 5 avril, des centaines de milliers sont encore sortis pour changer réellement de régime et éviter un "scénario à l'égyptienne".
La journée a commencé avec un ciel couvert mais a fini ensoleillée. Dès 10 heures du matin un rassemblement s'est formé au niveau de la Grande Poste. C'est devenu habituel depuis le 22 février et davantage les vendredis. Les 3B (Bedoui, Bensalah et Belaïz) sont devenus les nouvelles cibles de la majorité des manifestants, les qualifiant de membres de la Îssaba (gang) et exigeant leur départ. Pour une réelle transition démocratique.
Mais d'autres exprimaient une autre crainte. "Non à la réédition du scénario égyptien", pouvait-on lire sur une large banderole que des manifestants ont déployé à côté de la Grande Poste. D'autres ont marché avec une banderole rouge sur laquelle on pouvait lire : "Non à la reproduction de l'expérience égyptienne. Non au scénario égyptien".
Le scénario égyptien renvoie bien sûr au renversement en 2013 de Mohamed Morsi, le premier président élu démocratiquement, par le maréchal Abdelfattah Sissi, tuant au passage au moins 638 sympathisants lors du massacre de Rabaa.
"Gaïd Salah, vous n'allez pas nous avoir. [Un scénario à la] Sissi est une vieille méthode", a écrit sur sa pancarte Sofiane, un jeune manifestant rencontré en face de la Grande Poste. "Si Gaïd prend le pouvoir, ça sera pire que Bouteflika", a-t-il déclaré.
D'autres écriteaux allaient dans le même sens : "Le peuple est le seul héro. Gaïd Salah, vous êtes un employé de son Excellence le peuple", "L'armée est la nôtre mais Gaïd Salah ne l'est pas" ou encore "Non à l'implication du militaire dans le politique".
Certains Algériens ont salué le rôle de l'armée qui a sommé Abdelaziz Bouteflika de partir "immédiatement" une heure avant que ce dernier ne démissionne. Beaucoup de manifestants distinguent l'institution militaire du chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah, fidèle de Bouteflika pendant longtemps et considéré aussi par certains comme membre de la "îssaba".
Tranchant avec ceux-là, certains ont déployé une banderole à la place Audin à la gloire du général de corps d'armée, le montrant en chasseur de serpents représentés en les personnes de Saïd Bouteflika et les hommes d'affaires réputés proches de lui, entre autres.
De nombreux manifestants craignent ainsi l'avènement d'une dictature militaire comme celle en place en Egypte depuis 2013. Cette dernière a suivi la révolution qui a fait tomber Hosni Moubarak après une courte fenêtre démocratique et sert maintenant de mauvais exemple à suivre.
"Il faut voir ce qui s'est passé en Egypte. Sissi a maintenant le droit de rester président 35 ans de plus. Nous ne voulons pas devenir comme ça !", a martelé Sofiane. "Si la majorité du peuple veut être gouvernée par des militaires, moi je quitte le pays", a-t-il ajouté.
Beaucoup d'Algériens ont commencé à faire le parallèle avec l'Egypte dimanche dernier. La propagande d'Echorouk, qui a titré lundi en Une : "Le peuple mandate l'armée", poussant le Facebook algérien à lancer un hashtag pour la dénoncer.
Lire aussi : "Je n'ai pas mandaté l'armée": Un hashtag pour dénoncer le jeu trouble d'Echorouk
En plus de la propagande médiatique, des manifestants qui affichent leur opposition à Gaïd Salah affirment avoir subi des pressions.
"De nombreuses personnes se sont approchées de moi et m'ont demandé de retirer ma pancarte parce que j'ai écrit un message contre Gaïd Salah", a confié Sofiane.
Des journalistes ont aussi rapporté qu'en interviewant des manifestants au message hostile au chef d 'état-major, ces derniers ont été soient interrompus soit chahutés par des inconnus.
Vers 17 heures et demi les manifestants ont commencé à se disperser. Depuis le message au vitriol une heure avant l'annonce de la démission de Abdelaziz Bouteflika, l'armée n'a plus communiqué sur la crise actuelle.


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