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Seizième vendredi : le mouvement populaire face aux tentatives de division
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 07 - 06 - 2019


TSA 07 Juin 2019
Ce vendredi 7 juin est le seizième du mouvement de protestation populaire contre le pouvoir et pour la démocratie. Les Algériens devraient sortir au moins aussi nombreux que lors des précédents vendredis pour dire non à la transition sous Bensalah, Bedoui et d'autres figures du système.
Le discours prononcé, jeudi soir, par Abdelkader Bensalah a déçu les Algériens sur les réseaux sociaux. Beaucoup s'attendaient à ce qu'il annonce sa démission ou du moins, celle de Bedoui et de son gouvernement. Mais rien de tout cela n'a été fait.
Le chef de l'Etat par intérim, un proche de l'ex-président de Bouteflika et cadre dirigeant du RND, parti politique de ce qui était l'alliance présidentielle et pilier du régime, a confirmé la prolongation de son mandat au-delà des 90 jours prévus par la Constitution et a appelé, une nouvelle fois « au dialogue », sans faire la moindre concession sur l'essentiel.
Le niveau de mobilisation des Algériens, l'ampleur des manifestations que connaîtra l'Algérie lors de ce 16e vendredi depuis le début du mouvement et premier vendredi depuis la fin de Ramadhan renseignera sur leur détermination et leur rejet de la feuille de route que le pouvoir s'obstine à imposer.
Lors des dernières semaines, de nombreux comptes Facebook et Twitter, des sites internet dits « d'information », des chaînes YouTube et d'autres médias ont été créés en grand nombre pour diffuser l'idée que la période de transition n'est pas une revendication majoritaire au sein du peuple algérien et que celui-ci se contenterait de la tenue d'une élections présidentielle « propre et transparente ».
Or, lors des derniers vendredis de manifestations, les Algériens qui continuent à sortir dans la rue par centaines de milliers, voire par millions, disent et répètent qu'ils veulent une période de transition sans le système, une phase qui permettrait de remettre à zéro les compteurs de l'Algérie et d'offrir au pays un véritable nouveau départ, sur des bases saines.
Le stade avancé qu'ont atteint la corruption, le clientélisme, la manipulation et l'incompétence dans les sphères de décision ont convaincu la plupart des Algériens qu'il n'y a pas grand-chose à récupérer dans ce système et qu'il faut, tout simplement, jeter ce dernier à « la poubelle de l'histoire », pour reprendre une expression chère à de nombreux militants du mouvement, qui l'ont écrit sur leurs banderoles lors des manifestations.
Ce vendredi, les Algériens devraient dire, une nouvelle fois, non au système, en particulier à Bensalah et à son invitation à tenir les élections et la création d'une « instance indépendante de surveillance des élections ».
L'enjeu est là. Certains, minoritaires et appartenant au pouvoir ou en sont proches, veulent convaincre que ce régime, le même que sous Bouteflika, peut organiser des élections propres qui seraient suffisantes à « régler la crise », alors que d'autres, majoritaires et appartenant à l'opposition réelle, à la révolution, « à la rue », veulent un vrai changement. Ce dernier, pour eux, ne peut passer que par une période de transition, voire une assemblée constituante, qui est, comme l'ont rappelé récemment nombre de militants et d'historiens, un des projets de la guerre de libération nationale et qui n'a jamais vu le jour après la crise de l'été 1862.
« Que veut le peuple » ? Une question posée, pas tout à fait innocemment, par nombre de relais, déguisés ou visibles, du pouvoir ou du « nouveau pouvoir », en Algérie. Cette question vise à semer le doute, flouter une image pourtant claire et nette des revendications populaires. Ceux qui la posent insinuent que tout n'est pas si évident que cela et que le peuple, « au fond », ne veut pas réellement d'une période de transition, mais d'élections présidentielles « propres et transparentes » qui se tiennent « dans les plus brefs délais ».
Pour faire passer ce message, les tenants du pouvoir ont tenté, à de multiples reprises, d'utiliser ce qui est désormais appelé « les mouches électroniques » ou trolls, pour diffuser massivement ce message sur les médias et réseaux sociaux. Ils ont aussi utilisé des éléments plus concrets, lors des manifestations du vendredi et lors de celles des étudiants pour afficher des banderoles ou des tifos diffusant ces thèses.
D'autres tentatives de créer l'illusion que le mouvement populaire, les manifestants, une majorité d'Algériens adhèrent aux thèses du pouvoir ont eu lieu. Les contre-manifestations auxquelles ont appelé des personnages douteux comme Oussama Ouahid, Noureddine Khettal et Naima Salhi à Djelfa, les actions des « mouches électroniques », ou les tentatives d'infiltration des marches sont de parfaites illustrations de cette volonté de travestir les revendications des Algériens, mais également de l'amateurisme et de la médiocrité des promoteurs de ces actions qui ont toutes échoué lamentablement.
Mais les Algériens ont démontré qu'ils ne sont pas dupes et qu'ils comptent bien exercer leur souveraineté, malgré et contre tout. Que veulent les Algériens ? Nul n'est habilité à le dire à leur place mais il est clair qu'ils ne veulent pas d'élections sous Bensalah, Bedoui ou une quelconque figure du système Bouteflika. Ce rejet est unanime et les tentatives de division, de manipulation ou de diversion n'y feront rien.


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