Le devenir et l'avenir du parc national d'El-Kala (PNEK) à la faveur de l'autoroute qui va le traverser sur une distance de 17 km, fait toujours l'actualité dans la région. C'est entre autres, la question soulevée lors du forum organisé par la radio régionale de Annaba et la presse avec le wali d'El-Tarf, le P/APW, et les directeurs d'exécutif concernant le développement de la wilaya, sa mise à niveau, le tourisme et l'investissement. Le parc d'El-Kala, vaste de 80.000 ha, classé patrimoine mondial par la convention de Ramsar, de par son caractère de zone humide englobant une richesse variée de faune et de flore, a suscité une levée de boucliers entre détracteurs du passage de l'autoroute et les partisans de celle-ci. En ce sens, le wali rappellera que la superficie du parc couvre, à elle seule, 26% du territoire de la wilaya où vivent pas moins de 120.000 habitants, relevant de 9 communes situées à l'intérieur du parc national d'El-Kala et qui sont Berrihane, Lac des Oiseaux, El-Tarf, El-Kala, Aïn Aral, Oum Theboul, El-Ayoun, Bougos et Raml Souk. Ledit parc, loin d'être une opportunité à même d'être bénéfique pour les habitants en matière de développement et de bien-être, est devenu une sorte de malédiction pour eux puisque les entraves sont diverses et ont eu pour conséquences une stagnation, voire une inertie. Ceci dit, une réflexion profonde s'impose à la lumière de la nouvelle donne, en vue de revoir cet espace pour mieux le protéger et permettre à ses habitants d'en tirer profit sans en altérer sa vocation. Contacté, un cadre et chercheur au PNEK, dira que cette histoire de zonage ne date pas d'aujourd'hui et qu'avec le passage de l'autoroute beaucoup de choses sont à revoir en matière d'aménagement et nouvelles délimitations pour sauver ce qui peut l'être encore. La nouvelle délimitation permettra, selon le wali de «lever aussi les contraintes qui entravent le développement local dans les communes du PNEK». Il a ajouté que les délimitations qui seront retenues «après étude de toutes les variantes possibles», doivent veiller au maintien de l'équilibre existant avec une préservation du capital site-nature qui constitue un bien collectif». La délimitation devra permettre de «mieux lutter contre les dégradations fréquentes du PNEK, dont les incendies de forêts qui menacent son équilibre naturel et particulièrement l'écosystème forestier». Un nouveau bornage du parc «doit mener vers un choix pertinent des activités essentielles à y implanter».