Abdellah CHEBBAH Sept. 2020 Pensant peut-être satisfaire les désirs de rancœur du peuple ou se doter d'une notoriété arrachée de force, le pouvoir Algérien s'offre en spectacle au monde entier. C'est une risée, une faiblesse, une parodie, une distraction pour les diplomaties étrangères qui préfèrent regarder sans rien exprimer. Le monde est ahuri par tous ces scandales qui donnent finalement raison au peuple de dire ‘'dégager tous''. Une valse à mille temps est en train de se produire à ciel ouvert. Des procès qui relatent toute l'histoire lugubre de l'Algérie contemporaine depuis 58 ans est étalée sur les tous les médias étrangers. Des documentaires et reportages d'outre-mer viennent encore plus, vilipender et provoquer un régime de gouvernance qui réagit à de simples chaînes de télévision dont l'intérêt est d'attirer une audience alléchante. Quoi de plus abjecte, humiliant que d'afficher son linge sale au premier venu. L'étranger qui nous lit, qui nous observe ne sait plus s'il faut rire ou prendre la chose au sérieux. Il assiste lui-même, perdu dans un gloubi boulga, à une pièce de théâtre dont le thème est tragique mais incarnée par des psychopathes, des schyzophrènes qui aspirent faire le haut d'une affiche. Le peuple Algérien et ceux qui incarnent le pouvoir sont aux antipodes l'un de l'autre. Il n'existe aucun trait d'union qui les relie. Les uns veulent tout un changement de gouvernance et les autres, sourds, persistent à le maintenir par tous les moyens quite à se ridiculiser. Ce rapport de force maintient tout le monde en haleine y compris la communauté internationale qui préfère se départir. La question Algérienne est le dernier de ses soucis. Pourquoi les dirigeants de ce pays, qui n'ont aucun sens, aucune volonté ni bonne foi, aucune vision, aucun projet, aucune notion ni un savoir-faire de la politique, ont toujours préféré s'afficher en connaisseurs et en donneurs de leçons en s'impliquant comme médiateurs dans des situations de pays qui nous ne regardent pas, alors qu'ils refusent catégoriquement de s'asseoir avec leur peuple pour trouver un terrain d'entente sur les problèmes que vit notre pays? Pourquoi préfèrent-ils s'adresser aux médias et aux diplomaties étrangères concernant les problèmes Algériens alors qu'on le refuse au peuple? On préfère, par contre, lui parler d'une caserne. Ne serait-il pas plus sage, plus raisonnable et plus judicieux de trouver une voie de sortie entre Algériens et d'arrêter d'amplifier notre situation pour nous donner tant de fois, réellement en spectacle et en couleurs au monde entier, entre autre, à cette main étrangère qui n'attend que ça pour nous voir, comme des hyènes, s'entre-tuer et s'entre-déchirer parce qu'il n'y aura plus rien à gratter? Tous ces scandales de détournements d'argent au plus haut niveau concerne le pouvoir qui a mains mises sur les affaires et les coffres de l'état et non le peuple. Le problème de ce dernier est purement politique. Il s'agit de ce pouvoir de gouvernance qui prive le citoyen de ses droits, de ses libertés et de son destin. C'est pourtant très simple. Il suffit de tendre l'oreille au hirak, incarné par des jeunes qui étouffent dans ce pays, pour le comprendre et l'admettre.