Abdellah CHEBBAH Avril, 2021 Ceux qui dirigent actuellement l'Algérie sont passés à un autre type et degré de gouvernance. Une dictature de la pensée est en train de s'implanter. Le pouvoir qu'ils incarnent est devenu abusif, démentiel, bestial et surtout inceste, défiant toutes les lois universelles. C'est une dictature pure et dure à ciel ouvert. Actuellement, il y a plusieurs sujets qui préoccupent le plus les Algériens: la pandémie du Covid, la justice aux ordres, les arrestations arbitraires et les tortures inimaginables. La gestion de la pandémie ne présage aucun changement aux exactions de ce pouvoir. Il continue dans son obstination à enfoncer l'Algérie dans le néant. Le citoyen Lambda est en survie entre les mains de ces dirigeants impitoyables, obstinés, sans vergognes, ni retenues. Ce régime doit partir parce qu'il ne lui reste plus de pouvoir. Il n'a plus de crédibilité envers le peuple et les instances internationales. Tout ce qu'il reçoit comme messages sont des refus et des non avenants. Tout le monde sait qu'il y a une mafia composée de bandits au sommet de l'état. L'ambassade Américaine est sans représentation depuis plus de trois mois. Aucun ambassadeur n'a été désigné pour occuper le poste. Le premier ministre français a annulé, en dernière minute, une visite éclair en Algérie. La presse et les télévisions étrangères commence à diffuser des écrits et des documentaires sur le hirak. Les instances internationales et les organisations non gouvernementales des droits de l'homme condamnent l'emprisonnement arbitraire et les tortures qui sévissent dans les services de renseignement et de sécurité. Les manifestations devenues presque quotidiennes prennent de l'ampleur et ont avancé d'un cran dans les slogans, allant jusqu'à traiter ce pouvoir de terroriste. Une réalité dissimulée pendant de longues années. Des grèves sont annoncées ici et là vont amplifier la situation déjà insoutenable. Finalement, on reproche à tout un peuple outré et épuisé par ce pouvoir illégitime de verser dans l'illégalité, afin de créer un désordre général. Si ce pouvoir veut s'en sortir, il doit tendre l'oreille et la main à ce peuple qui a supporté toutes ses manigances et ses incompétences. Le militaire, le policier, le gendarme, de sa formation, de sa logique et de sa conception hiérarchique n'est pas apte à gouverner un pays uniquement par l'exécution d'ordres issus d'un état-major militaire. L'Algérie n'est pas en guerre. Il y a une société civile pacifique, idéologiquement différente, diverse mais unie qui a quand même un droit de vie garantie par la charte des nations-unies. Devant cet état de fait et de lieux, ce pouvoir devrait revenir à la raison pour éviter le pire. Provoquer encore et pousser à la violence ne les épargnera pas d'un châtiment. Ils auront à rendre des comptes sur la décennie rouge, sur les disparues, sur l'assassinat de Boudiaf, sur toutes les exactions qu'ils ont commises. Sans nul doute. Ces barbots qui détiennent le pouvoir doivent réfléchir à deux fois. Ils sont condamnables à plus d'un titre et à plein d'égards. Tôt ou tard, ils seront lâchés par ceux qui les soutiennent de l'intérieur comme de l'extérieur. La situation ne pourra pas s'éterniser. Il y aura une fin. Souhaitons qu'elle soit pacifique et subtile. Cet abus de pouvoir défiant toutes les lois universelles devrait cesser. C'est devenu insupportable, inacceptable, inimaginable et inhumain. La flamme de la démocratie et de la liberté a été allumée par le hirak depuis le 16 février 2019. Tout le monde sait que rien ne peut l'éteindre, pas même une pandémie ou un abus de pouvoir. Le changement est imminent.