Le Quotidien d'Algérie Le « journal Echourouk » a publié une interview du journaliste –résident à Alger Paul Balta durant les années de plomb. Beaucoup de détails ont été apportés par ce franco –égyptien .Ce qui ne gâte rien, en effet ! Mais il cultive les défauts des deux peuples : vantardise, suffisance, manipulations et mensonges éhontés. L'on y apprend donc que ce journaliste du prestigieux « Le Monde » a élu domicile à Alger mais a compétence jusqu'en Egypte. Ce qui, vous en conviendrez, n'est pas chose aisée : Rendre compte successivement de ce qui se passe en Algérie,au Maroc ,en Tunisie, en Libye, en Mauritanie et en Egypte est une tâche qui n'effraie pas Paul Balta : Le besoin de sources d'informations – souci majeur des journalistes- n'effleure même pas le correspondant du « Monde » . Il le dit: l'information lui est donnée par la source elle-même : n'est –il pas le confident des colonels Boumediene et Nasser ? L'admiration qu'il voue à ces deux colonels n'a pas une explication rationnelle et n'obéit pas non plus à des faits d'armes dignes et authentiques : le colonel Nasser a été le premier à ouvrir le cycle des coups d'état que les masses populaires arabes n'ont pas fini d'ingurgiter .C'est en effet lui, le courageux,le symbole des arabes ( rapporté par des laudateurs intéressés) qui a renversé le vieux roi Farouk et plongé l'Egypte dans un état comateux dont elle ne s'en sortira jamais. On voit,en effet, le rejeton de Moubarak se préparer à occuper le fauteuil de son papa chéri- à l'image d'un autre voisin, fils prodige lui aussi d'un général, Assad de son nom,auteur devant l'éternel d'une transmission d'une République à son fils. Kadhafi s'y prépare aussi, après avoir- au nom du panarabisme alors à la mode- renversé un autre vieux roi Idriss (algérien celui-là,de Mostaganem pour être précis) tandis que le notre, à défaut d'une progéniture qu'il n'a pensé à engendrer auparavant,se préoccupe de léguer la République Algérienne à son frère bien aimé . Revenons à notre génial journaliste résident du « Monde »qui se targue d'obtenir des renseignements à la source. Il veut dire que ce sont les chefs d'état qui lui donnent la primeur de l'information .Il oublie –ou feint d'oublier- que les chefs d' état ne font pas de confidences mais manipulent à outrance pour atteindre leurs objectifs. Tous les plus de quarante ans se souviennent du fameux « Ekteb, y a si Paul Balta ! »lancé par Boumediene en direct à la télévision,alors qu'il recevait l'aspirant Kadhafi,en difficulté avec feu Sadate. Le dictateur algérien voulait, par cette apostrophe, indiquer au monarque voisin qu'il disposait d'un appui important, via les immenses réserves financières libyennes ; Boumediene ne se contentant point du désastre qu'il a provoqué en expulsant, du jour au lendemain, des milliers de résidents marocains, démontrant ainsi sa faiblesse criarde devant l'intelligence de Hassan II qui a initié la marche verte. Ironie du sort (ou humeur du destin) Kadhafi est frappé durement par l'armée égyptienne (Sadate excédé, voulait détourner l'attention de son peuple).A juste titre, Kadhafi se tourne vers Boumediene pour lui demander la réciprocité, en appliquant sa fameuse phrase : « Qui frappe l'Algérie, frappe la Libye !! » Boumediene –tout aussi prévoyant que lors de la marche verte marocaine- était dans ses petits souliers. Tel est pris qui croyait prendre, dit l'adage ! La deuxième histoire dans laquelle « Si Balta » s'est fourvoyé tout aussi « journalistiquement » remonte à deux années plus tard : Voyant Boumediene et son régime courant tout droit vers la soviétisation – donc à la mort de l'Algérie !-Les présidents Ferhat Abbas et Benyoucef Benkhedda prennent leurs responsabilités (et corrigent un tant soit peu leurs égarements de 1962)en lançant un appel courageux contre le pouvoir despotique de Boukharrouba Mohamed Ben Brahim alias Houari Boumediene,en demandant à ce que peuple algérien puisse s'autodéterminer . Cet appel auquel s'est joint Ait Ahmed a eu des répercussions internationales immenses que seul Paul Balta a refusé de voir. La communauté internationale réalise enfin que c'est uniquement du bluff et q'il s'agit tout simplement d'un petit dictateur, comme tous les autres régimes africains soutenus par les services français. Emboîtant le pas à son « hôte »qui sillonne le pays dans l'espoir que cet appel soit limité (Boumediene disait et répétait à travers le pays qu'il s'agissait d'une cartouche mouillée et que ses auteurs-réactionnaires (terme à la mode) ne pouvaient absolument rien contre son pouvoir. Il prend tout de même la précaution de placer « en résidence surveillée o »ces vénérables personnalités. Elles n'ont sortiront qu'une fois Chadli Bendjedid installé président de la République (après 5 longues années). Notre Paul Balta national s'occupe, lui, de dénaturer le sens de cet appel historique en écrivant dans « Le Monde » de Beuve -Mery qu'il s'agit en fait d'un appel émanant de gens oubliés de l'Histoire, dépassés par les événements,que la majorité des algériens (très jeune)ne saurait suivre. Il s'agit en fait, –a-t-il précisé, de gros possédants qui refusent le socialisme scientifique de Boumediene : Ce sont des gens réactionnaires !! On en redemande ! Une troisième folie de ce journaliste-résident qui ne peut être oubliée concerne le mouvement démocratique enclenché par le Mouvement Culturel berbère MCB des années 80 : Ayant forcé certainement sur la « cuvée du président » (très demandée à l'époque)il ne s'est pas privé d'affirmer tout bonnement qu'un soulèvement populaire pour la liberté et la démocratie en Algérie était impossible !! Il donc rejoint son véritable camp : celui des suceurs du sang des peuples. Pour faire plaisir A ses commanditaires, il est allé plus loin en déclarant tout honte bue « que les Kabyles » ne représentaient que 6 millions sur les 20 millions que comptait l'Algérie en ce moment là ! De simple correspondant, Paul Balta est devenu spécialiste des statistiques nationales ! Ecoeurés par tant de lâcheté, certains militants démocratiques se sont dirigés alors vers le siège du jour « Le Monde » à Paris pour l'occuper un certain moment et crier leur honte et leur ressentiment devant tant de haine de ce journaliste au service des fossoyeurs de la démocratie. Aujourd'hui, nous pouvons constater de visu les « bienfaits » de ces « dictateurs du dimanche » sur apprentis sorciers Boumediene et Nasser et leurs semblables. Leurs peuples : il suffit de revoir quelques images des télévisions algérienne et égyptienne des années antérieures à l'arrivée de ces lascars –gibiers de potence (si cela était possible) au pouvoir par la force des armes, pour constater combien il y a eu régression ! Dois je ajouter que les peuples algérien et égyptien sont proches d'une guerre, à cause d'un match de foot bal !! Oui, ils sont prés à s'entretuer pour un match de foot bal ! Voila ou les ont conduits les apprentis sorciers dictateurs avec la complicité des services français.