Le Soir d'Algérie, 4 janvier 2010 De violentes émeutes ont éclaté hier en début d'après-midi à Chaïba, localité située à quelque dix kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Annaba. Près d'un millier de jeunes sans emploi ou ayant bénéficié de contrats de travail, relevant du dispositif des contrats CFI (emploi destiné aux sans-qualification), arrivant à expiration, se sont rassemblés dans la matinée devant le siège de la mairie de Sidi Amar, de laquelle relève administrativement leur agglomération, dans l'intention de faire part de leur situation aux responsables concernés. Ayant attendu longtemps sans pouvoir faire part de leurs doléances aux concernés, et excédés, les jeunes ont procédé à la fermeture de toutes les issues menant vers leur cité. Ils ont utilisé pour ce faire des pneus brûlés, des troncs d'arbres et d'autres objets hétéroclites, empêchant ainsi toute circulation automobile sur l'ensemble des axes traversant Chaïba et reliant la ville de Annaba aux wilayas de Guelma et Souk-Ahras. Les forces de l'ordre, qui se sont rendues sur les lieux pour procéder à l'ouverture des routes au trafic, poursuivent, à l'heure où nous écrivons ces lignes, leur tentative mais sans résultat. Les jeunes nous ont affirmé qu'ils resteraient sur place jusqu'à la satisfaction de leurs doléances. Ils affirment qu'ils n'ont pas d'autre moyen de faire entendre leur voix que celle de l'émeute.