A l��poque, aucune limite g�ographique ne limitait cette grande vall�e des B�ni-Snous qui s'�tendait jusqu�aux monts du Zegzel, fief des B�ni-Iznassen. Sous l��gide de la direction de la culture et dans le cadre du Mois du patrimoine, une journ�e d��tude a �t� organis�e dans la localit� d�El-Fahs, dans la commune de B�ni Snous, sur la vie du savant Si M�hamed Youssef Senouci (1428-1490). La vall�e des B�ni-Snous a toujours �t� un lieu de culture � travers les �ges et se distingue par son profond attachement � l�histoire qui sera marqu�e par la naissance de Sid-M�hamed Senouci dans cette contr�e amazighe situ�e sur les hauteurs de Tlemcen, surplombant � l�ouest le royaume du Maroc. Ce grand penseur fut un grand �rudit dans les domaines de la th�ologie, de l�astrologie et de la philosophie, et ne tarda pas � se faire conna�tre � travers toute la r�gion de l�Ouest alg�rien et du Maroc oriental. A l��poque, aucune limite g�ographique ne limitait cette grande vall�e des B�ni-Snous qui s'�tendait jusqu�aux monts du Zegzel, fief des B�ni- Iznassen. Le cheikh fit ses �tudes religieuses dans cette r�gion, v�ritable temple de la civilisation ; il la quittera pour aller enseigner dans les grandes �coles de Tlemcen. Il enseigna dans de c�l�bres �coles telles que l��cole Ibn El- Imam fond�e par le roi Abou Moussa II, la Tachafinya et la Ya�coubia d�El-Eubad, et c�est sur les hauteurs de ce village de Sidi Boumedi�ne que cheikh Senouci d�veloppera ses connaissance en th�ologie, �voluant dans un espace impr�gn� de soufisme. Le cheikh a franchi un autre espace en s�int�ressant � l�astrologie, aux sciences de la spiritualit� et � l�art musical, sa vision moderniste de l��poque �tait en contradiction avec la politique des rois de la dynastie des Zianides qui r�gnaient � Tlemcen, il d�cide de partir en exil vers le sud d�Adrar pour gagner le Soudan. Le cheikh retournera � B�ni-Snous o� il mourra en 1490. Pendant cette journ�e d��tude, le Dr Sarij, un grand passionn� de histoire de B�ni- Snous, a r�ussi avec brio et arguments � retracer la vie de ce grand savant que Bosselard qualifiait d��un des esprits les plus �minents que l�Afrique musulmane ait produit dans ces temps et dont je trouve les �crits dans toutes les maisons d�Alg�rie�. Le Dr Baghil, quant � lui, lance un appel pour capitaliser le legs de Sidi- Boumedi�ne et de Sidi- M�hamed Snouci � l�occasion du rendez-vous de 2011 �Tlemcen, capitale de la culture islamique�. En cl�turant cette rencontre, le Dr Baghli fit une importante r�v�lation en d�clarant que les �uvres du cheikh Senouci sont expos�es dans les biblioth�ques de Bagdad, Saint- Petersburg et Leipzig. Il a fallu tout simplement que la direction de la culture organise une journ�e d��tude sur ce personnage mythique pour que B�ni- Snous red�couvre son cheikh.