C'est désormais de l'histoire ancienne, les ruptures de stock de médicaments, souvent indispensables pour le traitement de certaines pathologies et maladies lourdes, tel le cancer. La promesse a pour auteur le premier responsable de la Pharmacie centrale des hôpitaux, Mohamed Ayad. Le directeur général de la PCH, invité de la rédaction de la Chaîne 3, hier, a d'abord tenu à rassurer que tous les besoins seront satisfaits après la validation du programme d'approvisionnement établi suite à une étude de la consommation menée sur les trois dernières années. Donc, tout a été planifié même pour les anticancéreux dont l'indisponibilité est née du fait que les deux fournisseurs locaux, représentants de multinationales, avaient rencontré des problèmes de domiciliation, ce qui a retardé la satisfaction des commandes. Pour d'autres produits, en revanche, la tension ne concernait pas que l'Algérie «sauf pour un premier produit dont le prix était excessivement cher en raison du changement de fournisseur, mais maintenant tout est rentré dans l'ordre puisqu'un accord a été trouvé, alors que pour le deuxième produit, la tension est mondiale». Quoi qu'il en soit, dorénavant, pour éviter la situation tant décriée l'année dernière notamment au sujet de l'indisponibilité de certains médicaments, M. Ayad a informé que «la PCH établira elle-même les prévisions des besoins par produit et par structure, en accord avec les établissements hospitaliers». Et puis, toujours pour parler des ruptures de stock, le patron de la PCH soulignera que ce n'est pas propre à l'Algérie où, grâce à la compréhension des pouvoirs publics, pour le règlement des factures d'importation sur le plan des délais notamment, tout est rentré dans l'ordre. Il faut savoir que la Pharmacie centrale à elle seule détient une part de 80 % de la facture globale d'importation du médicament. Selon les projections révélées par Mohamed Ayad, la PCH distribuera cette année un montant équivalent à 96 milliards de dinars de médicaments dont pas moins de 43 % vont à la cancérologie et 20 % à l'hématologie, ce qui correspond à 45 milliards de dinars répartis entre l'oncologie et l'hématologie. Il faudrait noter que la facture globale du médicament est montée cette année, donc, à 96 milliards après avoir atteint les 14 milliards de dinars il y a moins de quatre ans et 88 milliards de dinars l'année dernière. Une lourde facture évidemment que les structures hospitalières n'aident pas, comme il se devrait, à «amortir» plus ou moins bien comme l'illustrent les 60 milliards de dinars de créances non encore recouvrées par la PCH auprès des structures qu'elle sert. Des créances qui, heureusement, auxquelles ne se greffent pas les pertes pour cause de date de péremption puisque, selon M. Ayad, une clause a été insérée par la Pharmacie centrale dans les contrats les liant aux laboratoires pour que ceux-ci reprennent et remboursent les médicaments dont la date est arrivée à terme. Ainsi, sur un montant de 2,4 milliards de dinars de médicaments périmés datant de 20 à 25 ans, la PCH a récupéré l'équivalent en devises de 1,6 milliard de dinars auprès de laboratoires étrangers. Ainsi, si l'on doit suivre le regard de son premier responsable, la Pharmacie répondra aux besoins en médicaments et il sera ainsi rompu avec l'inquiétude qui s'est installée plusieurs mois durant chez des milliers de patients dont, évidemment, les cancéreux. M. Azedine