Des dizaines d'étudiants de l'Ecole normale supérieure des enseignants (ENS) de Ouargla ont organisé hier un mouvement de protestation pour soulever des doléances liées notamment au recrutement direct, a-t-on constaté. Ces étudiants qui sont en grève depuis novembre dernier, ont entamé ce mouvement de protestation par l'organisation d'une marche pacifique depuis le carrefour de l'avenue Che-Guevara vers le siège de la wilaya, où ils ont observé un sit-in, avant de poursuivre la marche sur la rue Si-El-Haouès. Ils ont hissé des banderoles exprimant leur solidarité «absolue» avec leurs collègues des ENS de Bouzaréah et Kouba (Alger), ainsi qu'avec les enseignants grévistes licenciés. A l'instar de l'ensemble des étudiants issus des ENS à l'échelle nationale, les étudiants de Ouargla revendiquent l'engagement du ministère de l'Education nationale à procéder à leur recrutement direct au terme de leur formation, selon l'article 4 du contrat qui les lie au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et au ministère de l'Education nationale, qui leur donne la priorité dans le recrutement au niveau de leur lieu de résidence, indique-t-on. Placées sous la tutelle du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les ENS sont spécialisées dans la formation de futurs enseignants, tous cycles confondus (primaire, moyen et secondaire). Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, avait rencontré, le 6 janvier dernier au siège de son département, les responsables des différentes associations estudiantines agréées et avait rappelé, s'agissant des étudiants des Ecoles normales supérieures (ENS), la mise en place d'une commission mixte entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de l'Education nationale, pour prendre en charge toutes les demandes des diplômés de l'ENS. M. Hadjar avait toutefois indiqué que la revendication des diplômés de l'ENS de travailler dans leurs wilayas de résidence constitue «une doléance utopique», affirmant que le principe en matière de recrutement obéit aux besoins du secteur de l'éducation nationale. APS