A�cha Adamou et Na�la Megrad, respectivement docteur en management et lyc�enne, ont �t� les h�tes d�une journ�e d��tude organis�e conjointement par l�association Bariq 21 et l�Union nationale des jeunes alg�riens, tenue � l�auditorium de l�universit� du 20-Ao�t, � l�occasion de la Journ�e du soleil. �L��nergie solaire au service du d�veloppement durable et v�ritable opportunit� d�affaire en Alg�rie� est l�intitul� de la communication de A�cha Adamou, docteur-chercheur en management. L�inqui�tude des g�n�rations futures semble l�axe choisi comme titre accrocheur qu�illustrent les pleurs d�un b�b� qui s�interroge : �C'est quoi cette plan�te que vous me laissez ? Presque plus de ressources, moins d'eau potable et de for�ts, les animaux, ils sont o� ? Y en a plus. Vous en avez bien profit� papa et maman.� Inqui�tude justifi�e par ce que la docteur d�nomme �signaux forts�, �une rar�faction des ressources naturelles et l�augmentation de la demande �nerg�tique, industrialisation et expansion d�mographique rapide (9 milliards d�individus en 2050), extr�me vuln�rabilit� du continent africain aux changements climatiques, prise de conscience environnementale � l��chelle plan�taire : protocole de Kyoto�. D�o� la n�cessit� de pr�server les ressources naturelles et de lutter contre les changements climatiques, recommande l�intervenante. Des d�fis s�imposent aussi bien pour les pays industrialis�s que pour les pays en voie de d�veloppement (PVD). Parmi eux, le d�veloppement � grande �chelle des �nergies renouvelables (ENR). Bien que l�objectif serait commun � ces deux cat�gories de pays, les PVD continuerait � d�velopper un discours politique sans port�e pratique, peinant ainsi � d�passer les contraintes tels l�insuffisance des cadres r�glementaires et institutionnels, le manque de moyens incitatifs, l�absence de visibilit� pour les investisseurs potentiels, de coordination intersectorielle, de synergie entre la recherche et l�industrie et la non-ma�trise de la technologie. Ces facteurs sont aussi le propre de la politique du pays, selon A�cha Adamou. L�Alg�rie p�che �galement par une �p�trolisation� excessive de l��conomie, les recettes d�hydrocarbures repr�sentant 98% de l�exportation, 60% du budget de l�Etat et 46% du PIB. La probl�matique des questions de disponibilit� et du co�t des �nergies fossiles deviendra plus cruciale d�ici 2040-2050, date � laquelle le pays risque de ne plus exporter les hydrocarbures. Un objectif d�atteindre 10% d�EnR, � l�horizon 2025, dont 60% d�origine solaire, a �t� fix� par les autorit�s comp�tentes. Il a �t� rendu possible par �la capacit� d�acqu�rir la technologie du solaire via le d�veloppement du partenariat, notamment pour le transfert technologique.� D�autant plus que le Sahara alg�rien s��tend sur environ 2,5 millions de m�tres carr�s et dispose d�un potentiel solaire de 2 800 heures d�ensoleillement par an. L�Etat alg�rien s�appuie, selon toujours A�cha Adamou, sur plusieurs forces : �un fonds national pour promouvoir et d�velopper les EnR, la mise en service de la centrale hybride de Hassi R�mel pr�vue pour fin ao�t, une usine en service pour la fabrication de panneaux photovolta�ques, la cr�ation en cours de l�Institut alg�rien des �nergies renouvelables et l�apport actif de plusieurs associations nationales pour les EnRs, telle Bariq 21.� Il n�en demeure pas moins que des faiblesses perdurent. A�cha Adamou les scinde en plusieurs volets : communication, corporate (d�calage entre le discours politique et la r�alit�), la communication �produits� peu valorisante : communication ax�e sur le progr�s technique. Une tendance � favoriser une perception centr�e sur les co�ts. Au probl�me de la faible implication et de la non-professionnalisation des m�dias, la chercheuse recommande de dispenser une formation pour les journalistes afin de permettre la cr�ation d�une presse sp�cialis�e dans le domaine de l�environnement. Dans la foul�e, elle propose �galement, dans le cadre des actions de sensibilisation en direction du grand public, d�impr�gner les �lus locaux des rudiments de la formation dans le m�me domaine. Outre l�incitation aux forces vives de la nation de s�impliquer dans la cons�cration du comportement �co-citoyen, notamment � travers la sollicitation de la scolarit�, A�cha Adamou propose quelques axes directeurs � mettre en place par le pouvoir l�gislatif et ex�cutif : �Enrichissement du d�cret actuel sur les co�ts de diversification �feed in law�, un d�cret d�application fixant les conditions de b�n�fice des avantages fiscaux, mis en place d�un syst�me de normalisation pour les �quipements EnR, exon�ration de la TVA sur les biens d��quipement et mat�riels import�s, une taxe �cologique ou �cotaxe : ressource suppl�mentaire pour le renforcement du fonds EnR, exon�ration des droits de douane pour les �quipements EnR import�s, institution d�un guichet unique : interlocuteur unique, aider les investisseurs dans leurs d�marches et leurs projets et les informer des opportunit�s d�investissement dans tous les secteurs d�activit� pr�sents en Alg�rie. En conclusion, la chercheuse insiste sur l�aspect de �substituer la culpabilit� par l�envie dans l�esprit du consommateur�. Les �nergies renouvelables ou l�apr�s-p�trole en Alg�rie �Les �nergies renouvelables, le grand d�fi de l�apr�s-p�trole en Alg�rie�, c�est l�intitul� de la communication de Na�la Megrad, �l�ve au lyc�e international Alexandre-Dumas de Ben Aknoun, 1re ann�e secondaire en sciences sociales et �conomiques, qui est frapp�e d�embl�e d�un cachet futuriste. L�intervenante, en d�pit de son jeune, �ge, a pr�sent� dans son rapport un prologue d�actualit� : la probable rar�faction du p�trole, consid�r� comme �nergie non renouvelable et polluante, dans les prochaines 40 ann�es, soit l�ultimatum fix� par les experts les plus optimistes. La contribution, �tay�e par des bilans respectifs aux grands pays consommateurs (USA, Chine, Japon, l�Inde, Russie, Allemagne), � l�affaiblissement du d�bit de l�or noir, � hauteur de 41,12 millions barils/jour, a sonn� le glas pour les �nergies fossiles. D�o� l�urgence de trouver une alternative. Les �nergies renouvelables semblent les mieux indiqu�es pour accomplir cette mission salvatrice. L��nergie solaire, la g�othermie, la biomasse, l�hydrog�ne, l��nergie �olienne et l��nergie hydro�lectrique en sont les principales sources. Na�la Megrad met en avant les concepts et notions de l�apr�s-p�trole : �nergie solaire thermique, �nergie solaire photovolta�que, �nergie de la biomasse (transformation des d�chets domestiques et industriels � travers l�incin�ration)�.. Tout autant que, selon toujours la jeune chercheuse, la situation du pays est pr�occupante sur, notamment, trois plans, environnemental (inondations, glissements de terrain, avanc�e de la mer, pollution marine et atmosph�rique, ph�nom�ne de pollution marine d� aux 370 millions de tonnes d�hydrocarbures qui transitent annuellement par la M�diterran�e, enclavement progressif de l�Alg�rie : avanc�e du d�sert et mont�e du niveau de la mer), �conomique (r�el danger de l��puisement des ressources p�troli�res, n�cessit� de d�velopper le secteur du tourisme trop longtemps n�glig�, exploiter le soleil, �nergie abondante in�puisable et propre, et l�exporter vu la demande mondiale croissante en �nergie) et social (pauvret�, zones enclav�es, ch�mage relativement �lev�). Ces trois volets seront d�ailleurs les grands b�n�ficiaires du recours aux �nergies renouvelables (EnR), � travers respectivement �la r�duction des �missions de GES (respect des r�solutions du Protocole de Kyoto)�, �autonomie progressive de l�Alg�rie des revenus p�troliers qui repr�sentent 98% du total des exportations � et � b�n�fices que tireraient les populations d�une �nergie abondante et s�re (emploi, croissance, �radication de la pauvret�, notamment dans le grand Sud)�. Plus optimiste encore, Na�la Megrad en faisant valoir les potentialit�s solaires du pays, le plus grand du bassin m�diterran�en avec 169 440 TWh/an, �quivalent � plus de 2 700 heures d�ensoleillement annuel, souligne qu��une production massive locale d'�lectricit� d'origine renouvelable est rendue possible et pourrait non seulement rendre autosuffisant le pays, mais desservir le march� europ�en�. Ce n�est pas rien. Ensuite, la jeune chercheuse insiste sur la faisabilit� des projets dans les aspects techniques (mise en relief des diff�rents potentiels, �olien, g�othermique, hydro�lectrique et de la biomasse) et r�glementaire et l�gislatif (prime pour l��lectricit� verte, subvention de projets d��nergies renouvelables, d�cret ex�cutif pour les co�ts de diversification, la loi sur les EnR dans le cadre du d�veloppement durable�). Un intervenant a pr�conis�, quant � lui, de cr�er un super-minist�re dans le but de prendre en charge, vu son importance, le secteur des �nergies renouvelables.