La Journée mondiale des travailileurs qui coïncide chaque année le 1er mai a été célébrée dans plusieurs wilayas du pays. Plusieurs conférences ont été organisées à cet effet pour apporter un soutien aux travailleurs. À Laghouat, cette journée n'a pas bénéficié, cette année d'un intérêt particulier par les syndicalistes. Renseignement pris auprès du secrétaire général de l'union UGTA locale, M. Benkechoua nous a indiqué que “le programme de célébration de la fête du travail est limité à un rassemblement devant le siège de l'union de wilaya des membres de l'union de wilaya (UGTA), d'anciens syndicalistes, d'autres cadres dans les différents secteurs économiques, culturels et médiatiques et de représentants d'organisations nationales de la wilaya de Laghouat ainsi que de plusieurs hôtes. En cette occasion, l'Union de wilaya (UGTA) a honoré les travailleurs retraités. Contrairement aux traditionnels riches programmes concoctés pour fêter le 1er Mai de chaque année, parfois avec la remarquable présence des cadres de la centrale syndicale UGTA, alors que l'on n'a pas vu Sidi Saïd, le secrétaire général de l'Union générale l'Ugta, dimanche 1er mai à Hassi-R'mel, chef-lieu de daïra abritant l'un des plus grand gisements de gaz du monde. À Boumerdès, l'ambiance était à son comble au centre-ville. Sachant qu'à l'occasion de cette journée, la traditionnelle marche des facteurs a été organisée comme chaque année par la direction d'Algérie Poste de la wilaya de Boumerdès. Fidèles à leur tradition, les facteurs ont dansé et chanté sur la place de Bouzegza au rythme de la musique des “tbabla”. Les facteurs, dont certains sont âgés de 59 ans, ont ensuite sillonné les principales artères de la ville devant les regards admiratifs de nombreux citoyens. Ils ont été escortés par de nombreux véhicules de la police et de la Protection civile le long des 3 km représentant le parcours de cette marche. C'est la directrice de la wilaya, Mme Titouche, et M. Chikhi Brahim de la fédération des P et T qui ont donné le coup d'envoi à cette marche à laquelle ont assisté le président de l'APW et son adjoint, le chef de Sûreté de la wilaya, le chef de la daïra de Boumerdès et le directeur d'Algérie Télécom. Les vainqueurs, qui ont été récompensés, vont participer à la marche nationale des facteurs qui aura lieu l'année prochaine à Alger. À Blida, plus de 20 femmes (doyenne des femmes journalistes de la wilaya de Blida, représentante de la directrice de l'éducation, celle de l'OPGI, de la Sonelgaz, femme pompier, gendarme, militaire, présidentes d'association entre autres) ont été à l'honneur, jeudi dernier, à l'occasion de la fête du travail qu'a tenu à marquer le bureau de Blida – avec, à sa tête, Mme Fella Ghomari – de l'Association nationale pour la promotion de la formation professionnelle et de l'emploi (avec la collaboration de l'association Houmat El Moustaqbel, à sa tête, Tayeb El Bey), sous le signe des défis remportés par la femme algérienne dans le monde du travail et le développement du pays. Brassées de roses offertes par la direction de la culture, produits de l'entreprise Vénus, pâtisseries et boissons servies aux frais de la propriétaire de la salle Amira, Mme Lynda Oulmi, qui a cédé gracieusement son établissement pour l'évènement, cette célébration du 1er Mai en hommage aux travailleuses se présentait comme un autre 8 Mars, tel qu'il est célébré en Algérie. Les quatre conférences qui ont été données, à cette occasion, par le Dr Boudjemaâ Haïchour (président du Centre d'études, d'analyses et de perspectives du parti FLN) venu “pour apporter notre soutien à la promotion de la femme”, le Dr Saïd Mokadem (SG du Conseil consultatif de l'UMA) sur le rôle de la femme dans le développement socioéconomique, Wael Daadouche (SG de l'Association pour la solidarité contre les fléaux sociaux et directeur du journal El Michouar Essiyassi) et Mme Aïcha Adamou (directrice de projets au ministère de l'Energie et des Mines, consultante en communication et chercheuse qui a fait un brillant exposé-réquisitoire avec une clairvoyance et une perspicacité toute féminine), se voulaient une reconnaissance du rôle noble de la femme algérienne, “noyau par excellence de la famille”, “pilier de la société”, de sa participation au développement (certains secteurs sont investis, en majorité, par des femmes) malgré les différents freins qu'elle rencontre, de la place qu'elle a arrachée par elle-même dans la société, celle aussi que l'Etat lui fait. Mères-courage, épouses conciliant vie professionnelle et familiale assumant naturellement différentes responsabilités, le “potentiel extraordinaire de la femme”, ses prédispositions, son sens de l'organisation, sa disponibilité, sa mobilité, la notion de leadership au féminin et de “développement durable” (sous-entendu le rôle de la mère dans l'avenir des générations futures), sa place en pole position dans le domaine des sciences et des techniques, le rôle qu'elle a joué durant les différentes étapes qu'a connues l'Algérie, le rôle dont elle est capable au sein de la famille, dans le combat contre la corruption et les fléaux sociaux, ont successivement été évoqués devant un public qui y a adhéré pleinement. “Il faut s'attendre à ce que la femme algérienne prenne une place prépondérante dans la gouvernance du pays à tous les niveaux : assemblées, Parlement, postes exécutifs”, affirmera le Dr Haïchour.