Les propos contenus dans le communiqué rendu public avant-hier par le département du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale au sujet de la «non-reconnaissance» de deux organisations syndicales, en l'occurrence la CGATA et le Snategs ont fait réagir la confédération. Cette dernière accuse le ministre de «fuite en avant» et de «tromper l'opinion publique». Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Dans un document rendu public, les animateurs de la Confédération générale Autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) ont qualifié les propos du département du travail de «faux» et «trompeurs». «Le ministre du Travail ferait bien de répondre aux poursuites judiciaires introduites au niveau du Conseil d'Etat, plutôt que d'utiliser les médias pour tromper les travailleurs et l'opinion publique. Une posture ayant pour but de casser toute action syndicale», lit-on dans le document. En effet, la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie a réagi d'une manière virulente au contenu du département de Mourad Zemali. Ce dernier a qualifié la CGATA de «pseudo-confédération». En effet, le département du travail est monté au créneau avant-hier en alertant l'opinion publique et tous les employeurs sur des «groupes se présentant comme des organisations syndicales», mais qui sont en réalité «en infraction par rapport à la législation du travail et ne représentent aucune catégorie socio-professionnelle». La même source ajoutera que «ces organisations sont en infraction par rapport à la législation du travail et ne représentent aucune catégorie socio-professionnelle aussi bien dans le secteur de la Fonction publique que dans le secteur économique public et privé». Des propos que la CGATA a qualifiés de «mensongers», d'où l'appel lancé au président de la République «afin d'intervenir pour mettre un terme à cette guerre que mène le ministre du Travail contre les libertés syndicales et les travailleurs de la Sonelgaz». Sur un autre plan, la Confédération invite enfin tous les syndicats à «faire barrage à cette «guerre dont nous faisons l'objet». «Nous sommes la cible aujourd'hui. Demain, ça sera votre tour», ont averti les animateurs de la CGATA. Au-delà des propos des uns et des autres, il est à relever que sur les soixante-six organisations syndicales reconnues par le département du travail, les structures syndicales activant dans les secteurs de l'enseignement, tous paliers confondus (éducation et enseignement supérieur) et de la santé sont les plus nombreuses. Ainsi, dans le secteur de l'éducation on trouve onze organisations syndicales, soit l'Unpef, le Satef, le SNTE, le Cnapeste, le Snapest, le CLA, le Syndicat national des corps communs des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN), le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (Snapep), le Syndicat des travailleurs de l'éducation, de l'enseignement et de la formation (Satef), le Syndicat national des personnels de l'intendance de l'éducation (SNPIE) et le Syndicat national autonome de l'orientation scolaire et professionnelle (SNAOSP). Dans le secteur de la santé, on trouve douze organisations syndicales, à savoir le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des chirurgiens-dentistes de santé publique (SNCDSP), le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM), le Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMG SP), le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy), le Syndicat algériens des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat des gestionnaires de la santé (SGS), le Syndicat autonome des gestionnaires des établissements de santé publique (SAGESP), le Syndicat national des gestionnaires de la santé (SNGS), la Confédération syndicale des forces productives (Cosyfop) et le Syndicat national des travailleurs de la santé (SNTS). A. B.