Après une heure d'âpres négociations, loin des regards des membres du conseil national, le comité des sages composé, notamment, de quelques membres du conseil national, des membres du bureau du conseil et du premier secrétaire, a décidé de la tenue d'un congrès extraordinaire du parti le 20 avril prochain à Alger. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La première étape de la crise que traverse le FFS depuis quelques mois a été franchie hier. C'était à l'occasion de la tenue d'une session extraordinaire du conseil national, qui a eu lieu à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj, à la grande surprise des militants du parti et des observateurs. En effet, la décision de «délocaliser» la réunion du conseil national à l'extérieur du siège du parti a été prise, à en croire des sources sûres, dans la soirée de mercredi dernier, et ce, suite aux informations selon lesquelles des militants, de surcroît des partisans des deux ailes qui se disputent la direction du parti, allaient arriver en masse au siège du parti le jour de la réunion. Avant que la décision de la tenue d'un congrès extraordinaire ne soit prise, il est important de noter que la réunion du conseil national qui s'est tenue pour la première fois loin du siège du parti a été tenue à huis clos. Les journalistes venus en force couvrir l'évènement ont été invités à prendre leurs distances loin du lieu de la réunion. Il est important de noter également qu'à l'ouverture des travaux, une vive tension était perceptible sur les visages des participants. La situation a failli dégénérer, lorsque le président du bureau du conseil national, en l'occurrence M. Chérifi Mohand Amokrane, a annoncé qu'il est fort probable que le parti se dirige vers un congrès national, arguant que «les délais de la tenue d'un congrès ordinaire sont réunis». Une idée qui a failli provoquer une réelle crise au sein du FFS, d'où la décision de la tenue d'une réunion restreinte. Ainsi, après une réunion qui a duré plus d'une heure, les représentants des deux ailes sont parvenus à une décision consensuelle, à savoir la tenue d'un congrès extraordinaire. Toutefois, la nouveauté de la tenue de ce congrès extraordinaire réside dans le fait que le «congrès ne sera pas habilité à élire l'ensemble de la composante de la structure de l'instance présidentielle». Autrement dit, le congrès extraordinaire n'aura à élire que deux autres membres de cette structure organique et non l'ensemble de l'instance. Une idée consensuelle qui risque de provoquer encore des remous au sein du FFS à un mois de la tenue de cette importante réunion organique. Sur un autre plan, on indique que le fils de feu Hocine Aït Ahmed, Jugurtha, a pris position dans la crise au sein du FFS en faveur de la tenue d'un congrès ordinaire au moment même où les membres du conseil national du FFS tenaient une réunion extraordinaire de leur conseil pour discuter des tensions internes et de l'organisation d'un congrès ordinaire ou extraordinaire du parti. Cette première incursion du fils de feu Aït Ahmed dans le débat sur le FFS et son avenir intervient alors que le parti connaît une crise de direction depuis la démission de Ali Laskri de l'instance présidentielle et sa demande d'organiser un congrès extraordinaire. A. B.