Fin des vacances de printemps. Dernier sprint avant les examens nationaux. Ce troisième trimestre aura valeur de test. Les deux précédents avaient été mouvementés. Pas d'exception pour ce trimestre : dès mardi, un premier débrayage est annoncé par l'Intersyndicale de l'éducation en attendant celui du Cnapeste prévu pour le 9 avril prochain. Nawal Imès- Alger (Le Soir) - La famille de l'éducation reprend ce matin le chemin des écoles pour un troisième trimestre court mais important. C'est au cours de ce dernier que les élèves des classes d'examen achèvent la préparation des examens nationaux. Et pour le faire, ils ont besoin de sérénité. Une condition qui risque de ne pas être réunie. Dès mardi, les enseignants affiliés aux syndicats réunis sous l'égide de l'Intersyndicale débrayeront pour une journée. Une action de protestation décidée par l'Intersyndicale de la Fonction publique avec comme plateforme de revendications la problématique du pouvoir d'achat, le régime de retraite et le respect des libertés syndicales. Des revendications qu'ils partagent avec les syndicats des autres secteurs. En début de semaine dernière, les cinq syndicats formant l'Intersyndicale (Cela, Unpef, SNTE, Unpef et Snapest) avaient été reçus à leur demande par la ministre de l'Education. Les deux parties se retrouveront le 3 avril, la veille du débrayage, pour une réunion de «négociations». Si l'objectif des syndicats est de tenter d'arracher des engagements en faveur de leurs revendications, la tutelle table sur la stabilisation du secteur après deux trimestres mouvementés. La grève illimitée observée par les adhérents du Cnapeste a non seulement eu pour conséquence un retard dans l'exécution du programme mais surtout a installé un climat d'instabilité qui a affecté les élèves. C'est pour réinstaurer la confiance que la tutelle mise sur le dialogue en recevant les partenaires sociaux. Faisant cavalier seul, le Cnapeste a, quant à lui, décidé de réinvestir le terrain de la contestation. Dès le 9 avril, il entamera une grève cyclique de deux jours par semaine. Un choix fait par son conseil national et motivé par la non-tenue des engagements de la tutelle vis-à-vis du syndicat. Avec un impact moindre que celui de la grève illimitée, ce débrayage ne sera néanmoins pas sans conséquences, à quelques semaines des examens nationaux. Les menaces du ministère du Travail, rappelant aux syndicats la nécessité d'apporter la preuve de leur représentativité avant toute action de protestation, n'ont aucun effet sur les syndicats. Ceux du secteur de l'éducation affirment être en parfaite conformité avec la législation. Au-delà de ses aspects purement réglementaires, la ministre de l'Education pose de manière récurrente la question de l'éthique. La charte qu'elle avait proposée aux syndicats autonomes devait définir un cadre de discussions serein, loin des tensions mais surtout garantir une scolarité sans interruption aux élèves dans le respect du principe d'égalité des chances régulièrement remis en cause. N. I.