D'autres prix pour le film Jusqu'à la fin du temps. Dernièrement, à la 3e édition du Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM), le long-métrage de Yasmine Chouikh a remporté le Annab d'or du meilleur film. Le prix de la meilleure actrice est revenu à Djamila Arras, qui interprète un des deux rôles principaux, avec Djilali Boudjemaâ, dans le même film. Au 10e Festival international du film de Mascate (Sultanat d'Oman), Jusqu'à la fin du temps a décroché trois prix: le «Khindjar d'or», le prix de la critique et celui du meilleur acteur, attribué à Djilali Boudjemaâ. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a qualifié, dimanche, la distinction du long-métrage Jusqu'à la fin du temps, de «couronnement mérité qui vient s'ajouter aux autres prix remportés par le cinéma algérien». La réalisatrice Yasmine Chouikh a décroché «deux prix d'or en moins d'une semaine», en l'occurrence «le Annab d'or» de la troisième édition du Festival du film méditerranéen ainsi que les prix du Festival international du film de Mascate, a indiqué le ministre dans un communiqué du ministère de la Culture. M. Mihoubi a également tenu à saluer la nouvelle génération de cinéastes algériens, à l'instar de Lyes Salem, Karim Moussaoui, Salem Brahimi et Yasmine Chouikh qui ont brillé ces dernières années. Après sa projection en avant- première mondiale au 15e Dubaï international Festival Film, la success story continue. Ila Akhir Ezzaman, le titre du film, est tout une histoire ! Généralement, quand on dit au sujet de quelque chose que c'est «akhir ezzaman», donc les prémisses de la fin du monde, c'est pour signifier que quelque chose d'étrange, d'anormal ou d'imprévisible vient de se produire. Sidi Boulekbour dont le nom veut dire «Le seigneur des tombes» ce n'est pas Naples, une ville si belle que les gens disent «Vedi Napoli e poi muori !» (Vois Naples et puis meurs !», car une fois qu'on a vu cette ville italienne, le reste n'a plus aucune importance et on peut mourir en paix. A Sidi Boulekbour, on meurt avant tout, d'ennui. Le cimetière est l'unique «distraction» de cette bourgade. Ali (Djilali Boudjemaâ) qui n'a plus vingt ans depuis très longtemps, est fossoyeur (pour ne pas dire croquemort) au cimetière de Sidi Boulekbour. Djohar, une femme pas jeune elle aussi, prépare ses propres funérailles. Elle veut aussi être enterrée auprès de sa sœur qui repose au cimetière de Sidi Boulekbour. Dans cette ambiance morose où les gens ne pensent qu'à la mort, un « miracle» se produit. Une histoire d'amour est née entre Ali et Djohar. L'amour, donc la vie, est plus fort que la mort. Ila Akhir Ezzaman devient, alors, s'aimer jusqu'à la fin du temps ! Kader B.