Au Front des forces socialistes (FFS), le temps est à la préparation du congrès extraordinaire convoqué pour le 20 avril prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un rendez-vous organique avec, cela dit, un seul et unique point à l'ordre du jour : compléter l'instance présidentielle du parti après la mise à l'écart de Rachid Halet en décembre 2016 et la démission, quelques mois après, de Saïda Ichalamene. Une démarche qui sent le compromis parmi le trio restant, Mohand-Amokrane Chérifi et Aziz Baloul, d'une part, et Ali Laskri, l'ancien premier secrétaire national du parti qui avait, début février dernier, surpris en faisant part de sa démission du présidium dont il était le coordinateur jusque-là. Dans sa lettre de démission, le député de Boumerdès soutenait remettre son «mandat aux militants qui m'ont élu lors du 5e congrès», réclamant dans la foulée un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle instance présidentielle. Et ce, comme il le soulignait, «conformément à l'article 48 des statuts du parti qui annonce que si le nombre des membres de l'IP est réduit à moins de trois, un congrès extraordinaire est convoqué pour élire une nouvelle instance présidentielle». «Un congrès extraordinaire dans l'intérêt salvateur du parti, à travers l'élection d'une nouvelle instance présidentielle, ce qui va amener une nouvelle dynamique politique d'espoir de tout un peuple», écrivait-il encore promettant de s'expliquer sur sa démarche aux membres du Conseil national. Sauf que le prochain congrès extraordinaire convoqué par la session extraordinaire du Conseil national du parti tenue le 9 mars dernier après celle ordinaire des 16 et 17 février, consistera à seulement pourvoir les deux postes de l'instance présidentielle restés vacants après la rétraction de Laskri qui est revenu sur sa décision de démission sans s'expliquer, encore moins «clarifier les raisons de son retrait». Ce qui fait penser à Rachid Halet la probabilité d'un «simple manège, d'une simple pièce de théâtre en vue de la reprise en main des rênes du parti», manière de calmer une grande partie de la base militante qui commençait à gronder. Sinon, s'interroge faussement notre interlocuteur, «comment expliquer sa volte-face et son accord à accepter un congrès extraordinaire juste pour compléter l'instance présidentielle qui n'obéit à aucune cohérence». Pour l'ancien député et l'un des proches collaborateurs du défunt chef charismatique du FFS, la convocation d'un congrès extraordinaire avec pour seul point à l'ordre du jour pourvoir les deux postes vacants de l'instance présidentielle «n'est qu'un coup de force de plus de putschistes» qui ont ainsi réussi à «éviter d'aller au fond du problème». Pour sa part, le chargé à la communication du FFS soutient que les préparatifs pour ce congrès extraordinaire sont assurés par une commission chapeautée par Mohand-Amokrane Chérifi et Mohamed Nebbou. Une mission «simple», assure Hassène Ferli du fait «qu'il s'agira d'un rendez-vous avec un seul point à l'ordre du jour avec la convocation des délégués du dernier congrès ordinaire du parti tenu en mai 2013, à l'exclusion, précise-t-il, des «ex-militants, entretemps décédés, démissionnaires ou tout simplement ayant fait l'objet de mesures d'exclusion», dont celle de Halet. Suffisant pour ce dernier de voir en ce congrès extraordinaire du 20 avril prochain, une finalité «inavouée» : «Avaliser toutes les violations, les irrégularités et les décisions de ces dernières années», explique-t-il. M. K.