Le président du MSP estime que le gouvernement recourra «inévitablement» à l'endettement extérieur, estimant que l'endettement non conventionnel auquel a opté le pays, ces derniers temps, ne réglera que des problèmes domestiques (dettes d'entreprises et paiement des fonctionnaires, entre autres). M. Kebci - Alger (Le Soir) - Abderezzak Mokri, qui s'exprimait, hier, dans un point de presse, a expliqué sa prédiction par les fuites et autres déclarations d'officiels, comme celle du ministre des Finances selon lequel «le pays ne pourra pas importer de blé d'ici 2 à 3 ans». Une importation étroitement liée aux «réserves de change qui tarissent crescendo». D'où, selon lui, le «recours inévitable à l'endettement extérieur. C'est une question éminemment économique et scientifique». Et d'avertir qu'un «gouvernement même éclairé ne pourra pas venir à bout de la grave et dangereuse crise que vivra le pays dans les cinq ans à venir». Avec, dira-t-il, «des tensions et des contestations plus que prévisibles». D'où son appel renouvelé pour un large consensus entre tous les Algériens qui se matérialisera par un gouvernement de consensus qui aura, au bout de cinq ans, à commencer à sortir le pays de la crise dans laquelle il patauge. Seuil à partir duquel le président du MSP préconise des réformes politiques avec le double objectif de «consacrer la démocratie et l'alternance au pouvoir». Mokri, qui invite le pouvoir à «prendre ses responsabilités au cas de son refus de cette offre», affirme «œuvrer dans l'intérêt du pays» et dans le cadre d'une «vision patriotique avec des objectifs clairs». Concernant les prochaines élections présidentielles, le président du MSP dit «ne pas incarner le rôle de lièvre». «Nous ne jouerons pas pour les autres», affirmant que la position finale à l'égard de ce rendez-vous politique majeur sera arrêtée par le conseil consultatif national du parti qui sortira du congrès extraordinaire prévu les 10, 11 et 12 mai prochain. Un congrès dont les documents qui seront discutés seront finalisés demain et après-demain, à l'occasion d'une session ordinaire du conseil consultatif national sortant. Parmi ces cinq documents, celui instituant le droit de candidature et à la communication avec les militants pour tout militant du parti postulant à la présidence du parti, et ce, avant la tenue du congrès. Ce qui, selon le président de la commission nationale de préparation de ce congrès, fera du MSP un parti davantage «avant-gardiste» et une «pile de la démocratie». Boubekeur Gueddouda a, par ailleurs, diminué de l'ampleur du différend opposant le président sortant et son prédécesseur. «On ne peut interdire à Soltani d'émettre des avis, de critiquer le président du mouvement», soutient-il. Et de préciser que le bureau national du parti a «fait siennes certaines des idées» émises par l'ex-président du mouvement. M. K.