Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) tient toujours au projet de la transition démocratique, portée par la défunte Coordination nationale des libertés démocratiques (CLTD) dont il avait fait partie. Les élections présidentielles de 2019 constituent, pour ce parti, une occasion pour relancer ce projet en concertation avec le pouvoir. Le président du MSP, Abderrazak Makri, qui s'exprimait, hier, en point de presse au siège du parti, a affirmé que la participation de sa formation aux prochaines élections présidentielles se fera dans le cadre de sa vision politique, citant le pacte de réformes politiques initié par le MSP en 2013 et l'appel à une transition démocratique négociée entre l'opposition et le pouvoir, contenue dans la plate-forme de la CLTD de juin 2014 ainsi que son dernier appel au consensus. «Le candidat du MSP ne jouera jamais le rôle d'un candidat- lièvre pour conférer de la crédibilité à cette compétition. Le comportement politique du mouvement sera défini par les conditions entourant cette échéance politique», a-t-il précisé, faisant comprendre ainsi que son parti n'a pas tranché son choix par rapport à cette échéance. Commentant l'actualité économique, dans ce contexte de crise financière que traverse le pays à cause du recul des prix du pétrole, le chef du MSP n'écarte pas le recours du pays à l'endettement extérieur, malgré toutes les assurances officielles et la décision de faire fonctionner la planche à billets. «Le gouvernement algérien recourra inévitablement à l‘endettement extérieur. Il y a une nouvelle orientation dans ce sens. Le gouvernement qui se dirige vers cette direction n'a pas vraiment le choix et n'a pas d'autre solution face à la crise car le financement non conventionnel ou la planche à billets, qui peut être utilisée pour résoudre certains problèmes comme la dette publique interne, ne peut pas constituer une solution au problème majeur lié au financement en devise sonnantes et trébuchantes des importations», a-t-il déclaré, affirmant avoir des informations sûres en la matière. Il a rappelé, dans ce contexte, les déclarations du ministre du Commerce, selon lesquelles l'Algérie n'aura plus de quoi payer ses importations de blé dans trois ans, c'est-à-dire, lorsque les réserves de change auront été épuisées. Sur le plan organique et concernant la préparation du congrès de sa formation, prévu entre le 10 et le 12 mai prochains, le conférencier n'a pas souhaité s'exprimer sur ses projections futures. Il n'a ni confirmé ni infirmé ses intentions de se présenter pour un nouveau mandat à la tête du parti. «Je vais m'exprimer dans deux à trois semaines sur cette question», s'est-il contenté de dire. Il a annoncé que «l'annonce des candidature et le lancement de la campagne électorale, débuteront après l'adoption par le conseil consultatif, lors de sa session du vendredi prochain, de la nouvelle proposition du bureau national relative aux conditions de candidature à la présidence du mouvement en perspective du septième congrès du parti». De son côté, le président de la commission de préparation du congrès du MSP, Abou Bakr Benkadouda a affirmé que le congrès se prépare dans de bonnes conditions. Selon lui, il n'y a aucun conflit dans les préparatifs. «Il y a un débat libre», a-t-il dit.