�Le groupe Sonelgaz n�a subi aucun pr�judice.� Ces propos tenus � l�audience par le repr�sentant juridique de l�entreprise a donn� au proc�s une tournure inattendue. Les avocats parlent de victoire de la justice, les mis en cause de �complot�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Apr�s trois reports, le proc�s de l�affaire des �uvres sociales de Sonelgaz s�est ouvert hier au tribunal de Bir-Mourad-Ra�s. Au total, une vingtaine de mis en cause. Ils sont poursuivis pour conclusion de march� contraire � la r�glementation, non-respect des clauses r�gissant les march�s publics et trafic d�influence. Cette affaire a �t� enr�l�e par la justice au lendemain d�une lettre anonyme adress�e au P-dg de l�entreprise, l�informant, entre autres, d�une �mauvaise gestion des �uvres sociales� et de �passe-droits�. Le proc�s n�a d�but� qu�en fin d�apr�s-midi. Lors de l�audience, la pr�sidente du tribunal a tent�, � travers une s�rie de questions, de situer les zones d�ombre de cette affaire. Il s�est agi notamment de v�rifier la v�racit� des propos de la partie civile, repr�sent�e par un ex-d�l�gu� syndical qui �tait, selon ses dires, �� l�origine de l��clatement de cette affaire�. Ce dernier, r�pondant au nom de M. Bouazza, a d�clar� : �Je suis un partisan de la privatisation de Sonelgaz. Dans un pass� r�cent, j��tais syndicaliste et un ami de M. Telli. Mais aujourd�hui, je ne suis plus d�accord avec lui.� La pr�sidente, point convaincue, a tent� de situer les propos de la partie civile. �Je veux d�fendre les 220 000 travailleurs de l�entreprise Sonelgaz�, a-t-il alors argu�. Des arguments qui n�ont convaincu ni le repr�sentant du minist�re public, ni la pr�sidente du tribunal. Une occasion que la d�fense a exploit�e en mettant � nu �les contradictions de la partie civile�. La d�fense, assur�e par une quinzaine d�avocats, a entam� sa plaidoirie en mettant en avant les �contradictions et l�inexistence de preuves impliquant les mis en cause�. Notons que dans cette affaire, la direction g�n�rale de Sonelgaz ne s�est pas constitu�e partie civile. �Il n�y a pas eu de violation de la loi, d�autant que les �uvres sociales sont g�r�es par une entit� civile.� �Nous avons diligent� une op�ration d�audit � la demande du fonds des �uvres sociales et je tiens � vous dire, Madame la pr�sidente, que le groupe Sonelgaz n�a subi aucun pr�judice, d�o� notre volont� de ne pas nous constituer partie civile dans cette affaire. Nous avons engag� un audit suite � une instruction du P-dg du groupe. Ainsi, deux op�rations d�audit ont �t� engag�es et les r�sultats sont connus de tout le monde. Il n� y a point de pr�judice caus� au groupe Sonelgaz�, a assur� le repr�sentant juridique du groupe Sonelgaz, qui a redonn�, ainsi, au proc�s une autre tournure, � la grande satisfaction des pr�venus et des avocats. Dans leurs plaidoiries, ces derniers ont plaid� non coupable au profit de leurs clients. L�audience se poursuivait encore en fin de journ�e. Le verdict est attendu pour la semaine prochaine. A. B.