L��tat du monde dans toute sa complexit�, entre bonnes et mauvaises facettes, est donc de sortie sur La Croisette... Le festival, 63e du nom, y d�roule depuis une semaine son tapis de lumi�re et c�est tout naturellement que les t�l�s du monde essayent, pour nous, les passerelles n�cessaires � la compr�hension des fantasmes, des �illuminations �, des provocations, des zones noires en clair-obscur, etc., etc. Entre strass, stress, paillettes et coupes de champagne, les professionnels du cin�ma rivalisent, certes, d�artifices pour se faire voir, pour se faire valoir mais, in fine, c�est toujours le talent sur pellicule qui prime, le talent de la cr�ation qui a le dernier mot sur le pernicieux, le vil et inutile esprit pol�miste... Cette ann�e, les palmes seront comme � l�accoutum�e prestigieuses et �clipseront sans nul doute les �ternels pisse-froid ayant d�j� pratiqu� la cr�tinerie lors des La bataille d�Alger de Pontecorvo, Le Christ de Martin Scorsese, L��ge d�or de Louis Bunuel ou La religieuse de Jacques Rivette. Cette ann�e, des aigris en mal de nostalgie (ah, le temps des colonies...) cherchent des poux au Hors-la-loi de Rachid Bouchareb et ce, sans avoir vu le film (!) et estiment que la projection du film devra �tre suivie demain de vives contestations, de vives protestations quant au ressentiment anti-fran�ais contenu dans le sc�nario. Une p�tition, initi�e par un obscur d�put� � casaque UMP, circule dans ce sens naus�eux ; il est dit que demain, les chiens auront aboy� vainement. Signalons que ce c�t�-ci de la M�diterran�e, une Khalida Toumi dans son r�le, aura d�fendu le travail du porteur d��tendard alg�rien sur les ondes de la Cha�ne III et puis, basta !... La ministre aurait promis une �gracieuse� projection du film Hors-la-loi demain � Alger pour les confr�res sp�cialis�s en la mati�re et c�est l�esprit �glamour� pr�n� par les mouettes de La Croisette qui reprendra ses droits... Signalons �galement que notre ��il en coin� aura appr�ci� la mesure critique du Journal cin� de Canal+, Laurent Weil, qui met l�accent sur la v�ritable d�marche de Bouchareb, � savoir, les dissensions entre les diff�rents mouvements politiques alg�riens de l��poque (19 Mai 1945) que sur un �ventuel ressentiment anti-colonial � d�crypter co�te que co�te. Laurent Weil a vu le film, c�est l� toute la diff�rence que nous appr�cions en attendant que nos pouvoirs publics cessent de nous r�p�ter � l�envi que �le cin�ma en Alg�rie sera relanc�. Pour l�heure, ce sont les Ridley Scott, Takeshi Kitano, Mahamet- Saleh Haroun (un Tchadien qui promet) ou l�incompris et incontournable Jean-Luc Godard (pr�sent � Cannes, sans y �tre physiquement...) qui dressent, sans concession, l��tat de ce bas-monde. Le festival de Cannes ne vit que par eux et pour eux. Une sorte de �donnant-donnant � d�o� est absent le cin�ma alg�rien, quand bien m�me ce Hors-la- loi venu compl�ter l'ind�crottable et regrettable notion d�assistanat contenue dans Indig�nes. Les faits sont l�, sous nos yeux, et ce n�est pas le curseur de critique constructive (bloqu� depuis belle lurette au boulevard des Martyrs) qui osera dire le contraire ! Mais, restons avec l�humour qui sied aux temp�raments de l�esprit second degr� pour croire en des lendemains meilleurs... Le Festival de Cannes reste une vitrine illumin�e par des lampes incandescentes tant qu�il y aura des talents. Ces talents ont des noms (on pense bien s�r � notre Lakhdar Hamina). L�un d�eux fait aussi l�objet d�une p�tition : Roman Polanski, procureurs de vertu et autres pourvoyeurs d��chafaud avaient condamn� le cin�aste �coupable� d�avoir abus� sexuellement d�une jeune pimb�che am�ricaine, il y a de cela 25 ans. Polanski avait reconnu les faits, plaid� coupable et, selon lui, pay� pour une galipette de jeunesse. La justice am�ricaine ne l'entend pas de cette oreille et veut sa comparution, malgr� cela. Et ne voil�-t-il pas qu�une autre �victime� du m�me acabit (adolescente, insouciante et bien s�r soumise et consentante) se pointe devant les cam�ras pour demander �r�parations� trente ans apr�s l'objet du �d�lit� ! Un comble, nomm� Catherine Lewis qui, � l��ge de 45 balais, au moins, veut se redorer le blason � coups de millions... Assign� � r�sidence en Suisse, Polanski, du haut de ses 76 ans, doit se demander o� va ce monde gagn� par la cupidit� et l'irrespect ! Qu�on se souvienne un peu des rumeurs ignobles qui avaient couru en ao�t 1969 lorsque sa femme Sharon Tate fut massacr�e par la �famille� de Charles Monson. Une affaire de viol criminel qu�avait racont�e Roman Polansky dans ses �m�moires� en 1984. L�homme y appara�t dans ses blessures et ses reliquats de Cracovie. Cet homme-l� ne peut �tre mauvais, pervers m�ritant proc�s infamant pour lui, son actuelle �pouse et ses enfants ! D�o� la p�tition qui ne demande pas que l�on s�apitoie sur l�artiste, que soient pris en compte les vices de proc�dure judiciaire... lors de la c�r�monie de cl�ture, devant le fantasque Tim Burton, pr�sident du jury, glisser peut-�tre un mot � l�opinion mondiale. La magie du juste, du merveilleux sera alors la palme d�or de ce festival fait pour r�ver, pour esp�rer. Quant aux pol�miques viles et inutiles, elles restent st�riles tant que l�art dans son sens noble du terme �crasera de sa majestueuse affiche les hurluberlus en qu�te de vertu improbable, puisque monnayable. M. N. P. S. : En ce jeudi de mois de mai, un grand, un immense merci � toutes celles et tous ceux qui se sont inqui�t�s de ma petite sant�... Ensemble, �L��il en coin� en partageant tous de plus belle et � tire-d�aile d�autres rendez-vous, r�guliers, de qualit�, et pourquoi pas, complices. Merci.
Naomi Watts incarnera Marilyn Monroe L'actrice britannique Naomi Watts a �t� choisie pour interpr�ter l'ic�ne f�minine du cin�ma, Marylin Monroe, dans Blonde, le prochain film d'Andrew Dominik. Impossible de rater Naomi Watts en ce moment ! D�j� en lice pour remporter le prix d'interpr�tation f�minine au Festival de Cannes pour ses r�les dans You will meet a tall dark stranger de woody Allen et Fair Gamede Doug Liman, l'actrice britannique pourrait aussi (re)trouver les feux des projecteurs dans Blonde, le prochain film que pr�voit de r�aliser Andrew Dominik, apr�s avoir fait sensation en 2007 avec L'Assassinat de Jesse James par le l�che Robert Ford. L'h�ro�ne de King Kong se mettra dans la peau de la blonde platine Marilyn Monroe dans ce film adapt� du livre �ponyme de l'�crivaine Joyce Carol Oates. Un ouvrage paru en 2000 qui, pour rappel, se basait sur les m�moires fictives de Norma Jean Baker (le vrai nom de Marilyn Monroe), disparue en pleine gloire en 1962. Le tournage, dont le co�t avoisine les 20 millions de dollars, d�butera en janvier prochain pour une sortie pr�vue fin 2011. Espagne : une cha�ne cr�e le buzz avec un tueur en s�rie Les publicitaires n�ont pas mis longtemps � s�emparer de chatroulette, ce logiciel permettant de voir et discuter avec des internautes du monde entier de mani�re al�atoire. BuzzTV, cha�ne de t�l�vision espagnole consacr�e aux films d�horreur et de suspense, a cr�� le buzz sur la toile en mettant en sc�ne un faux tueur en s�rie via chatroulette. La cha�ne a ensuite mis en ligne un floril�ge des r�actions d�internautes dans un clip o� elle explique que chatroulette est un tr�s bon moyen de faire �passer des messages�, tandis qu�elle �fait ressentir les choses�. �tonnamment, les internautes qui assistent aux faux meurtres retransmis par webcam ne r�agissent pas si vivement que �a devant l�horreur de la situation. Peut-�tre commencent-ils � s�habituer aux fr�quents �fakes� du web et aux coups marketing qui fleurissent � chaque d�tour de site. Oprah Winfrey produit une mini-s�rie sur Luther King Oprah Winfrey souhaite produire une mini-s�rie de sept heures consacr�e � la vie du pasteur Martin Luther King. Destin�e � la cha�ne HBO, la s�rie sera bas�e sur l�ouvrage de l�historien Taylor Branch America : in the King years. Le sc�nariste de The Pacific, Robert Schenkkan, travaille actuellement sur l�adaptation. Le tournage pourrait d�buter en 2011. Ellen DeGeneres, son iPhone et la protestation d'Apple Ellen DeGeneres, pr�sentatrice populaire du �Ellen DeGeneres Show� sur NBC, a d� s�excuser aupr�s d�Apple. Son crime ? Avoir r�alis� une fausse publicit� dans laquelle elle tourne en d�rision l�utilisation parfois laborieuse de l��cran tactile de l�iPhone. Dans le sketch, la journaliste tente d�envoyer un SMS � Portia (sa compagne, l�actrice Portia de Rossi) et se prend les �mains dans le tapis�, entre difficult�s � �crire ledit message et envois malencontreux. Le lendemain, apr�s avoir eu vent du m�contentement d�Apple, elle a d� expliciter son propos: il s�agissait bien �videmment d�humour. Ellen DeGeneres pr�cise qu�elle ne �voulait pas dire que l�iPhone est difficile � utiliser, j�ai un iPhone, Portia a un iPhone. (�) J�aime mon iPod, j�aime mon iPad�. �J�aime iHop, si vous avez quelque chose � voir l� dedans�, rench�rit-elle avant de s�excuser dans un �clat de rire : �Steve Jobs, Monsieur Macintosh, je vous pr�sente mes excuses, je suis d�sol�e.� L�ambiance sur le plateau et les rires du public sont symboliques : dans cette affaire, Apple est seul � manquer d�humour.