Dézédie ! Deux terroristes abattus par l'ANP. Oh zut ! Comme c'est... ... dommage ! Ils n'ont pas eu le temps de se rendre ! Le monde avance. Le monde se réorganise. Le monde se délimite de nouvelles frontières. Le monde se noue de nouvelles relations, en en dénouant d'autres. Le monde cherche et recherche des solutions pour son futur. Peut-être pas toujours dans la bonne direction, mais il cherche et recherche. Le monde se cultive. Le monde cultive la culture, bonne ou mauvaise, au fond, il n'y a jamais de mauvaise culture, il n'y a que de piètres lectrices et lecteurs du déroulé du monde. Le monde bosse. Pas toujours pour tout le monde, mais le monde travaille. Le monde prend conscience qu'il faut laisser une planète viable pour les enfants, du moins le monde sans Trump ! Le monde innove, crée et recrée. Le monde bouge, vers l'avant, généralement. Et pendant que le monde fait tout ça, ici, dans cette partie du monde que nous louons encore, que nous occupons un peu, chouia, que faisons-nous, Dézédiennes et Dézédiens ? Nous obligeons une dame, bosseuse, travailleuse acharnée, soldate du savoir et de la modernité à répondre à des accusations disons... venues d'un autre monde, d'un autre temps, des accusations ET, extra-terrestres. J'ai lu que Benghabrit a démenti dans un communiqué la volonté de son département de «supprimer la sourate El Ikhlâs des manuels scolaires». Ya bouguelb ! Quel enjeu planétaire que la suppression de cette sourate des livres à l'école ! M'enfin ! Qu'a-t-on besoin de faire perdre son temps si précieux à cette dame et à ses équipes pédagogiques que de les contraindre à répondre à de telles âneries parfumées au musc et shootées en siwak en poudre ? En vérité, tout le projet mortifère est là ! La freiner, à défaut d'avoir réussi à la dégommer. La ralentir, pour ralentir la purge anti-vermine verte. Réduire l'intelligence dynamique des réformes à un enjeu autour d'une sourate. J't'en foutrais moi des sourates hors du livre scolaire que tu ne les retrouverais même pas sous le minbar de ta mosquée, ya boulehya ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.