Apr�s l�affaire de la soci�t� Great Smithy Works (GSW), dont le proc�s est pr�vu pour le 6 juin prochain, un autre scandale touchant de pr�s cette fois-ci l�unit� du groupe ArcelorMittal d�El Hadjar, a �t� r�v�l� par le secr�taire g�n�ral d�entreprise, Sma�l Kouadria. Preuve � l�appui, il a d�nonc� des prestations de service fictives pour des millions de dollars et cr�ation de postes de travail tout aussi fictifs pour les cadres �trangers, majoritairement fran�ais. Le premier repr�sentant des travailleurs, qui animait jeudi une conf�rence de presse au si�ge du syndicat, s�est attard� sur de nombreuses anomalies dans la gestion administrative, comptable et financi�re de cette entreprise alg�ro- indienne. Pour les prestations de service � la port�e des comp�tences alg�riennes, la facture a atteint plus de six millions de dollars en 7 mois, vers�s via la City Bank � un bureau de consulting zurichois (Suisse). Des copies de ces factures ont m�me �t� distribu�es � la presse. Une perte s�che d�un m�me montant, si ce n�est plus, �galement enregistr�e dans le recrutement d�un personnel �tranger � la comp�tence non av�r�e. Le secr�taire g�n�ral du syndicat a tenu � affirmer que �l�Agence de l�emploi de Annaba est complice dans ces pratiques de recrutement des personnels �trangers qui portent atteinte � l'�conomie nationale d�une part et qui r�duit � n�ant les efforts de l��tat dans la cr�ation d�emplois, d�autre part�. Ces personnels �trangers, selon le m�me intervenant, �se comportent comme de v�ritables colons�. La situation de 200 travailleurs de l�unit� entretien et maintenance des installations (MMR) et celle de la r�cup�ration de la ferraille (Fersid) est menac�e du fait du projet de la d�localisation d�une unit� sid�rurgique � Fossur- Mer (France). L�un des cadres de cette entreprise se trouve actuellement au complexe dans le but de prendre en charge cette nouvelle filiale d�ArcelorMittal. D�o� cette affirmation de Kouadria : �Ce cadre a �t� sollicit� par ArcelorMittal Annaba pour liquider ces travailleurs et permettre la prise en charge de cette activit�.� Il fera �galement savoir qu�aucun recrutement n�a �t� effectu� par l�employeur depuis 2003. M�me les 1 200 travailleurs partis � la retraite n�ont pas �t� remplac�s, d�o� la r�duction de leur nombre. Ils ne d�passent pas les 6 000 actuellement, alors qu�ils �taient 7 200 � l��poque de la r�trocession des 70 % des actifs, dans le cadre du partenariat, pr�cise la m�me source. �Nous adh�rons pleinement aux dispositions de la loi de finances compl�mentaire (LFC), instituant la pr�f�rence nationale et sa r�gle stipulant 51 % pour l��tat et 49 % pour toute entreprise �trang�re d�sirant investir en Alg�rie. Ces dispositions sont venues corriger une aberration�, affirme Kouadria qui va plus loin en souhaitant la nationalisation de ce fleuron de la sid�rurgie �b�ti avec le sang et la sueur des Alg�riens�, mart�le-t-il. Le secr�taire g�n�ral du syndicat d�ArcelorMittal abordera ensuite la situation actuelle au sein de l�entreprise, estimant que la r�union du 17 mai courant avec l�employeur a abouti � un d�saccord sur tous les points trait�s. �La direction a remis en cause ses engagements pr�alables pris lors des r�unions des 11 et 20 avril 2010. Elle refuse d�ent�riner les acquis obtenus par les travailleurs lors de la derni�re tripartite et rejette les dispositions pr�vues par la convention collective de branches, notamment l�avenant num�ro 1, issue des n�gociations entre la SGP Transolb et les F�d�rations de la Centrale syndicale.� Constatant cette position de la direction, le partenaire social a entam� la proc�dure de r�conciliation aupr�s de l�Inspection du travail. �Au cas o� il y aurait un P-V de non-conciliation concernant la plate-forme de revendications socioprofessionnelles, comportant notamment le d�part � la retraite, le plan d�investissement 2010/2014, la convention collective d�entreprise et le dossier �valuation des cadres, le syndicat se r�serve le droit de recourir aux mesures l�gales dont une gr�ve g�n�rale et illimit�e �, pr�vient Kouadria.