Les récurrentes infernales actions de fermeture de route continuent à empoisonner le quotidien de la population locale dans ses déplacements depuis plusieurs années dans l'indifférence totale des autorités concernées visiblement impuissantes à mettre fin à cette grave situation d'anarchie qui semble, désormais, installée pour encore très longtemps dans la wilaya de Béjaïa. Hier encore, pas moins de deux importants axes routiers reliant le chef-lieu de wilaya aux autres régions du pays ont été, une nouvelle fois, bloqués à la circulation automobile par des citoyens pour faire pression sur les pouvoirs publics afin de prendre en charge leurs doléances. La première voie de communication reliant la wilaya de Béjaïa et Tizi-Ouzou par Adekar a été fermée à hauteur de Bourbaâtache par des villageois en signe de protestation contre la hausse du prix du ticket de transport de voyageurs vers leur localité. La RN 26 reliant le chef-lieu de wilaya et le centre du pays par la vallée de Soummam a été bloquée au niveau de la localité de Remila, à quelques encablures de la ville de Sidi-Aïch par des villageois d'Iftissen qui se plaignent de la dégradation des conditions de vie dans leur cité. Une pagaille indescriptible a été observée sur ce tronçon routier. Des milliers d'usagers dont de nombreux malades se sont retrouvés pris en otage une nouvelle fois dans un conflit dans ils sont loin d'être responsables. Ce genre d'actions de blocage de route a durement pénalisé des centaines de travailleurs, des étudiants et de nombreux citoyens étrangers à la région qui ont galéré de longues heures dans des embouteillages monstres en empruntant la déviation par les commune de Sidi-Ayad et Tinebdar pour rejoindre leurs destinations. Deux autres mouvements de protestation citoyenne sont également signalés à El-Kseur et Chemini. A El-Kseur, des demandeurs de logements LPA ont procédé à la fermeture de l'Agence foncière de la ville. Les protestataires s'insurgent contre la lenteur dans les travaux de réalisation d'un programme de deux cents logements dans le cadre du LPA et l'augmentation de près de 50 millions de centimes pour l'acquisition du logement dont le prix initial était fixé à 280 millions de centimes, a-t-on dénoncé. A Chemini, des citoyens ont observé un rassemblement devant le chantier de réalisation de la centrale électrique à l'origine d'un glissement de terrain, menaçant dangereusement de disparition la source d'eau «Toulmouts» alimentant les deux grands villages de la commune, à savoir Boumellal et Loudha. Présent au rassemblement citoyen, le P/APC de Chemini, Oudak Madjid, a réclamé, suite aux doléances des habitants de ces deux importants villages de sa commune, «l'arrêt immédiat des travaux pour permettre de trouver une solution au glissement de terrain provoqué par les travaux de réalisation de la centrale électrique confiés à l'entreprise Kahrakib». A. Kersani