Abderezzak Makri estime que le plus gros problème auquel le pays fait face est d'ordre économique avec la baisse drastique de la fiscalité pétrolière, en dépit de la hausse des cours du pétrole. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un fait loin de relever du paradoxe puisque, expliquait le président du mouvement, hier, au forum du quotidien El Mihwar, «lié au recul de la production des hydrocarbures et à l'augmentation de la consommation interne». «Ce qui est, d'ailleurs, derrière la baisse significative de la fiscalité pétrolière de l'ordre de 27% alors que le cours de l'or noir frôle, ces jours-ci, les 80 dollars le baril.» D'où son plaidoyer pour une «transition énergétique avant d'opter pour une transition politique». Ce qui suggère une «ressource humaine patriotique et compétente dont le pays dispose aussi bien dans les institutions qu'au sein des partis de tous bords, de la stabilité, de ressources de financement et surtout du temps». Ceci avant d'aller à une compétition électorale «saine et transparente une fois la contrainte économique évacuée ou tout au moins atténuée». Et de considérer que les dispositions contenues dans le projet de loi de finances complémentaire 2018 sont autant d'autres «sonnettes d'alerte quant à la dangerosité de la situation économique du pays». Un consensus national qui constitue la nouvelle feuille de route du MSP consacrée par les recommandations du dernier congrès extraordinaire du mouvement. Sauf que, avertit Makri, la réussite de ce chantier «dépend de l'attitude du pouvoir à l'endroit du projet» quand on se rappelle du peu de considération qu'il a accordé à toutes les initiatives politiques dont celle portant transition démocratique prônée par la défunte Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD). Une instance dont le président du MSP défend ardemment le bilan pour avoir, selon lui, engrangé nombre d'acquis comme, citera-t-il en exemple, le fait d'avoir «rassemblé autour d'une même table l'ensemble des acteurs de l'opposition comme cela n'a jamais été fait depuis l'indépendance ou encore, et c'est le plus important, l'élaboration du document très important de la plateforme de Mazafran. Pour Makri, la responsabilité de l'échec de la démarche de la CLTD n'incombe pas à cette dernière mais bel et bien au pouvoir. Et si sa démarche portant consensus national échoue à son tour ? Le président du MSP fera part d'un plan B, celui consistant à adopter un autre projet politique que «nous allons définir au moment opportun», évacuant toute absence du mouvement à l'élection présidentielle 2019 même s'il n'en dira pas plus quant à la nature de sa participation. M. K.