Les fermetures de routes sont devenues pratiquement un véritable rituel chaque début de semaine à travers la wilaya de Béjaïa où les villageois utilisent cette infernale action de protestation comme moyen de pression sur les pouvoirs publics pour la satisfaction de leurs préoccupations sociales. Hier dimanche, les usagers de la RN 26 ont une énième fois, vécu un horrible cauchemar dans leurs déplacements pour rejoindre leurs destinations pour cause de fermeture de cette importante voie de communication qui relie le chef-lieu de wilaya de Béjaïa et le centre du pays par des villageois de la municipalité de Timezrit au niveau d'Il Maten pour réclamer l'aménagement de la route menant vers leur cité se trouvant, se plaint-on, dans «un état de délabrement avancé». En congé durant ces deux journées des fêtes de l'Aïd, des milliers d'étudiants et travailleurs ainsi que de nombreux étrangers à la wilaya, ont éprouvé les pires difficultés pour rejoindre leurs destinations en empruntant des chemins de montagne après de très longues heures de trajet dans l'indifférence totale des autorités concernées qui tardent à mettre fin à cette situation d'anarchie qui s'est installée dans la wilaya depuis plusieurs années. Intervenant sur les ondes de la radio locale, le P/APC de Timezrit, reconnaissant la légitimité des revendications de villageois de sa commune, a interpellé les autorités de wilaya à prendre en charge l'aménagement de cette route. «Notre municipalité n'a pas les moyens de prendre en charge financièrement la réalisation de cette route durement affectée. La wilaya se doit d'inscrire dans son programme l'aménagement de cet axe routier et permettre ainsi aux villageois de se déplacer dans de meilleures conditions», a déclaré en substance le premier magistrat de Timezrit dans son intervention à la radio locale . A. Kersani