La chambre d'accusation près la cour pénale d'Alger rendra son verdict demain dans l'affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d'Oran. Le verdict de cette instance judiciaire fait suite à l'appel interjeté par la défense plaidant «l'annulation des poursuites judiciaires » retenues contre les six mis en cause dans cette affaire. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Demain, les magistrats siégeant au niveau de la Chambre d'accusation près la cour pénale d'Alger écouteront les plaidoiries des deux parties, soit celle du parquet général et celle de la défense. Selon un avocat membre du collectif de défense des mis en cause, en l'occurrence M. Chaïb Sadek, «les robes noires plaideront auprès des juges l'annulation des poursuites judiciaires conformément au principe régissant le code de procédure pénale». Selon notre source, la défense demandera l'application de la disposition judiciaire portant «présomption d'innocence». «Dans le cas contraire, nous allons demander la liberté provisoire ou conditionnelle, en attendant que le juge instructeur finalise son travail. Les mis en cause bénéficient de toutes les garanties pour bénéficier de la liberté provisoire», a soutenu un autre avocat. Pour rappel, le collectif d'avocats constitué pour la défense de l'importateur de viandes Kamel Chikhi et cinq autres personnes arrêtées dans le cadre de l'affaire de la saisie de la cocaïne dissimulée dans un conteneur de viandes congelées en provenance du Brésil avait interjeté appel, le 10 juin, de l'ordonnance du juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed portant mise sous mandat de dépôt de ses six clients. Au total, la justice avait entendu vingt-cinq personnes dont les membres de l'équipage du navire Mega Mercury au nombre de cinq. Selon le même avocat «six personnes ont été inculpées et mises sous mandat de dépôt. Il s'agit des trois frères Chikhi, de leur associé N. M. (poursuivi en tant que personne morale), d'un directeur commercial et d'un agent de contrôle». Ils sont poursuivis pour les chefs d'inculpation «crime d'importation, d'exportation et de commercialisation de drogues dans le cadre d'une organisation criminelle» et de «blanchiment d'argent». L'avocat Me Chaïb nous a déclaré que les mis en cause «ont tout nié. Ils n'ont rien à voir avec cette marchandise illégale. L'importation a été faite en bonne et due forme en respectant toute la législation », qui évoque un «crime transnational». Enfin, il fera savoir par ailleurs que les six inculpés dont les trois frères Chikhi vont comparaître une deuxième fois devant le juge d'instruction afin qu'ils soient entendus sur le fond du dossier et de conclure «il faut respecter la présomption d'innocence». A. B.