Comme de coutume, on va f�ter la fraise les 28, 29 et 30 mai, dans une ambiance folklorique qui n�a aucun impact positif sur le prix de ce fruit local et, partant, le pouvoir d�achat des m�nages. La labellisation n�est pas toujours � l�ordre du jour, et ce, bien que la superficie et la production au niveau des 4 communes, � savoir Skikda, A�n Zouit, Tamalous et Bouchtata, aient connu des progressions notables durant ces 20 derni�res ann�es. Selon les statistiques, entre 1991 et 2010, la production n�a enregistr� que des augmentations sauf en 96/97 (elle est pass�e de 11 250 � 9 400 q) et en 2009/2010 (elle est pass�e de 24 210 � 22 330 q). Par commune, si on prend l�exemple 2010, Tamalous devance Skikda, que ce soit en termes de superficie, 106 contre 98 ha, en rendement � l�hectare, 90 contre 80 q, ou en production, 9 540 contre 7 840 q. A�n Zouit et Bouchtata ont enregistr�, quant � elles, des productions respectives de l�ordre de 4 350 et 600 q, pour des superficies de 58 et 8 ha. M�me chose pour la superficie. La fraise en a connu, durant les m�mes 20 ann�es, des hausses, sauf durant 2001/2002 (265 � 263 ha) et 2004/2005 (270 � 240 ha). Sur les dix derni�res ann�es, Tamalous et A�n Zouit ont connu des �volutions antagoniques en la mati�re. Si la premi�re a vu une fulgurante ascension, passant de 8 ha en 2001 � 106 ha en 2010, la deuxi�me a, en revanche, perdu beaucoup de superficie, une chute de 140 � 58 ha, si on prend toujours pour extr�mit�s les deux ann�es pr�cit�es. Fid�le, la commune de Bouchtata a, aussi bizarre que cela puisse para�tre, maintenu sa m�me superficie en dix ans, � savoir 8 ha, sauf en 2007, o� on rel�ve une hausse de 2 ha par rapport � la superficie initiale. Actuellement, la superficie globale est de l�ordre de 270 ha, dont 98 dans la commune de Skikda. Il n�en demeure pas moins que, selon les dires de Zaid Hassen, expert agricole, � faut un label Skikda, car actuellement beaucoup de vari�t�s sur le march� local sont issues de l�importation de pays m�diterran�ens ayant le m�me climat que Skikda, tels l�Espagne et l�Italie. Certes, le rendement est plus important, d�ailleurs, c�est pour cela que les agriculteurs en ont opt�, mais l�inconv�nient c�est qu�on porte pr�judice � notre vari�t� locale, Russicada, dont le go�t et la qualit� n�ont d��quivalent ni � Jijel ni � Guelma, wilayas qui nous ont pourtant d�pass�s en terme de production. Il y a aussi le fait que les techniques de traitement cultural � la limite archa�ques pr�n�es par les fellahs nuisent � la fraise. A Tamalous, lors de notre visite sur les champs, on a constat� que ce fruit a �t� ravag� par le mildiou du fait qu�il s�est beaucoup acclimat� avec le fongicide utilis�, le phytophtora, et les fellahs ne veulent pas le changer�. A notre humble avis, les pouvoirs publics n�ont pas bien exploit� les donn�es prometteuses soulign�es en haut de l�article en faisant de ce fruit un sceau de la ville de Skikda. Les APC qui se sont succ�d� ont seulement fait un bon usage touristique de la fraise, pour ne pas dire faire du populisme. Une ligne de conduite qui a fait que, entre autres, le prix de la fraise soit en hausse pendant la f�te qui lui est d�di�e ! M�me l�id�e de la confiture de la fraise n�a pas encore vu le jour en d�pit de l�implantation d�une ambitieuse entreprise de jus et conserves, Sijico de Ramdane Djamel. Selon notre interlocuteur, �pour avoir des prix abordables les jours de sa f�te, il n�y a, � mon avis, qu�une seule solution : la subvention par l�APC de ce produit, et ce, en achetant les quantit�s requises et les revendre, elle aura ainsi la ma�trise sur les prix. Comme on fait avec le syst�me Syrpalac pour la pomme de terre�. L�actuelle APC ne d�roge pas � la r�gle, elle reste fid�le � une vision folklorique pour honorer la fraise. Seule nouveaut�, elle compte, par le biais du comit� communal des f�tes et des activit�s culturelles et sportives, r�cemment redynamis�, appliquer la politique de l�aust�rit� pour la r�ussite de cette f�te. Pour le moment, aucune information n�a filtr� sur le montant qui y sera allou�, mais, selon des indiscr�tions, il devrait �tre inf�rieur � celui des ann�es �coul�es. �Je ne peux avancer aucun chiffre tant que les pr�paratifs sont en cours. Nous avons r�serv� � chaque axe du programme la somme n�cessaire, il en ressort, selon les pr�visions, que l��conomie budg�taire sera notre credo�, nous dira Louahem M�Sabeh Mohamed, vice-pr�sident communal charg� des affaires culturelles et sportives. Pour le programme, qui sera inaugur� vendredi 28 mai � partir du stade du 20-Ao�t-55, on prend les m�mes et on recommence, les troupes folkloriques pour animer la ville, des chanteurs style malouf, Chekkat Ahmed, Nadir Boulebrechene, Taghane Ahmed, un club moderne, club 21, un d�fil� de mode, une exhibition au centre �questre de Hamadi Krouma, un concours de Miss Fraise et de la meilleure tarte, des tournois de Foot, volley, de natation, de jeux de boules et de planche � voile. Quelques nouveaut�s : un concours des beaux arts baptis� au nom du peintre d�c�d� Ramdane Abdelaziz, une pi�ce pour enfants Sisbene de la troupe Masrah Ellil de Constantine et un tournoi de jeux d��checs qui se tiendra � la biblioth�que communale de Bouyala.